Close

Les transporteurs en commun s’indignent du changement récurent de permis de conduire

Les transporteurs en commun s’indignent du changement récurent de permis de conduire

Les employés du secteur de transport en commun s’indignent du projet de reformes de permis de conduire qui devrait aboutir au changement de permis de circulation. La mise en exécution de cette mesure dans les tout prochains jours, laisse perplexe les plus d’un conducteur de moyens de transport en commun. 

Le projet de réformes des permis de conduire suscite moult réactions au sein des transporteurs en commun, contraints de se conformer aux prescriptions du régulateur du secteur de transporteur. Les employés du secteur de transport en commun, estiment que le permis de conduire est un diplômé et ne devrait pas être changé tous les dix ans.

Un chauffeur de taxi septuagénaire révolue qui avait obtenu son premier permis de conduire d’un cachet en 1978, moyennant 1750 francs CFA, s’indigne du changement récurent des permis de conduire. « Je viens à peine d’avoir un nouveau permis de conduire. Mais il y a un bruit qui court que sous peu, il y aura un nouveau permis en vigueur. Et finalement dans l’exercice de notre métier nous ne pouvons pas économiser ne fut-ce quelque chose » s’indigne-t-il.

Un autre jeune conducteur de taxi prénommé Destin, qui œuvre dans le secteur de transport en commun depuis quelques années seulement, estime qu’en principe le permis devrait être considéré comme un diplôme.  De ce fait, il ne peut être délivré qu’une seule fois.

Pour le président des syndicats des transporteurs et activités connexes au transport du Congo (SYTRACO), Cyrille Carel Dzoundou « nous sommes de l’ancien permis de conduire informatisé à celui dit biométrique. Ce permis fait l’objet de beaucoup de contradictions. Et son changement nécessiterait la mise sur pied d’un cadre juridique approprié adopté par le parlement, afin de lui donner à ce document sa valeur administrative au-delà même hors du pays ».

Cyrille Carel Dzoundou déplore la situation à laquelle sont confrontés les employés du secteur de transports en commun, dont certains sont le métier depuis 30 voire 40 ans déjà, et détenteurs des permis qui n’arrivent pas à changer. « Pour échanger un ancien permis signé par l’ancien directeur général de la Direction générale des transports terrestres, n’est pas du tout facile. Car la nouvelle administration de la Direction en charge d’établissement des passeports réfute, en brandissant l’argument selon lequel les anciens permis de conduire ne figurent pas dans le fichier et sont considérés comme étant des faux », poursuit-il.

Le président de la SYTRACO fait savoir qu’il est inconcevable que les détenteurs des permis de conduire payent les frais du différend entre la Direction générale des transports terrestre et la société mandatée pour établir les permis de conduire qui aurait confisqué le fichier ou les listes des permis. Ce qui fait que le ministère des Transports n’est pas à mesure de garantir aux demandeurs l’accès au permis de conduire.

Aussi plaide-t-il pour le respect du prix fixé par l’Etat pour la délivrance du permis de conduire, ce, conformément au décret ratifié par le Président de la République de l’ordre de 50.000 francs CFA et qui n’est pas respecté. « Ce n’est plus la somme 50000 francs CFA que les solliciteurs du permis de conduire versent à la Direction générale des transports en commun. Les dépenses à effectuer font que vous pouvez atteindre près de 200.000 francs CFA. Une somme qui ne justifie pas », révèle Cyrielle  Carel Dzoundou.

Les employés du secteur de transports en commun, font face à une litanie de réalité dans l’exercice de leur métier, devraient également intégrer cette évidence de changement de permis de conduire, alors que  la plupart d’entre eux détiennent encore le sésame qui leur donne le quitus de rouler en cours de validité.