L’Obélisque de Moungali : du sang ou de la rouille ?
De nombreux Brazzavillois se sont amassés ce lundi matin devant le monument Obélisque du rond-point Moungali pour assister à l’écoulement d’un liquide rougeâtre des parois en marbre de l’ouvrage. Pour certains, il s’agit du sang. Pour d’autres, comme le ministre de la Culture et des Arts Léonidas Moutom Mamoni qui s’est rendu sur place, il ne s’agit que d’une simple rouille. L’événement a cependant eu le mérite d’avoir secoué la capitale ce matin.
Pour le ministre de la Culture, qui a profité de faire quelques photos de l’ouvrage « en sang ou en rouille », à partir de son téléphone portable, «…plus de peur que de mal, il s’agit juste d’un peu de rouille ».
Des Brazzavillois venus de tous les quartiers de ville sont cependant debout devant le monument pour constater la scène. « Faire le Saint Thomas », disent certains qui se trouvent à l’endroit depuis 5 heures du matin. Ils affirment que le liquide rougeâtre coule depuis la nuit. « De quelle rouille nous parle-t-on ? La rouille ne coule pas, elle n’est pas un liquide. En plus, la dernière pluie date de mai, d’où provient l’eau qui fait couler cette rouille », s’est éternellement interrogée une habitante de Moungali.
La police a finalement dû intervenir pour disperser la foule et libérer la circulation à ce niveau qui commençait à être encombrée. Le ministre Moutom Mamoni a indiqué que les sociétés d’entretien étaient déjà sur les lieux pour le nettoyage de l’Obélisque. Jusqu’à midi, il y avait toujours une grande foule à cet endroit. La superstition a gagné de nombreuses personnes qui tiennent à vivre « ce qui va ensuite arriver ».
