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L’OCDH publie un guide du CLIP pour la consultation des populations autochtones

 Le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Trésor Nzila Kendet a indiqué le 17 avril à Brazzaville que l’élaboration du guide pour la consultation des peuples autochtones en vue du Consentement libre, informé, préalable (CLIP) était une manière de corriger les discriminations dont sont victimes les peuples autochtones.  

« Au niveau local, la discrimination à l’égard des peuples autochtones reste encore très significative. Dans les communautés, il est assez courant que les autres parlent pour les peuples autochtones et même à leur place sans pour autant être conscients de leurs besoins réels et de leurs propres priorités. Ce guide se veut un référentiel national en matière de consultation des peuples autochtones sur toutes les politiques, processus et autres initiatives initiatives à être développées au Congo », a souligné Trésor Nzila Kendet lors de la cérémonie de publication de ce guide.

Le directeur exécutif de l’OCDH a fait savoir que ce guide devrait permettre à l’Etat, aux entreprises et institutions intervenant sur les terres traditionnelles des autochtones de mieux comprendre comment consulter ces populations, les impliquer à la prise des décisions et assurer leur participation. « Ce guide retrace le vœu des populations autochtones sur les différentes initiatives qui peuvent être menées à leur endroit ou dans leur milieu de vie. Tous les acteurs devraient le respecter », a précisé Trésor Nzila Kendet.

Pour une approche vers les peuples autochtones, le guide pour la consultation recommande une identification des différents groupes autochtones, connaitre leur situation historique, leurs valeurs, principes et intérêts en rapport avec la question et la nature de leurs rapports actuels avec leurs voisins.

Le président de l’Association de défense et de promotion des populations autochtones, Jean Nganga s’est réjouit de la production de ce guide car il prendra en compte leurs doléances. « Ceux qui doivent intervenir dans notre territoire devront maintenant savoir qu’ils ont l’obligation de discuter avec nous. Chacun saura ce qu’il faut pour le bien de tous », a-t-il dit.