Close

L’OMAOC présente les grandes lignes de sa mission contre la piraterie en mer

Le Secrétaire général de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC), le Dr. Paul Adalikwu a présenté le 31 mars à Brazzaville, les grandes lignes de sa mission sur la sécurité et la sûreté maritime au Secrétaire permanent du comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales (SEPCIM-AEMEC), Eric Olivier Sébastien Dibas-Franck.

Reçu en audience par le Secrétaire permanent, le Dr Paul Adalikwu lui a fait savoir que la République du Congo va bientôt prendre la présidence en exercice de l’OMAOC. Toutefois, il est revenu sur l’incident relatif à l’attaque d’un pétrolier danois battant pavillon libérien, pris d’assaut par un groupe d’hommes armés, le week-end dernier dans les eaux internationales du Golfe de Guinée.

Il a rappelé qu’avant sa nomination à ce poste, il était directeur des services maritimes auprès du ministère fédéral des transports du Nigeria. Dans ce département, ils ont mis en place une Architecture de sûreté maritime (système de surveillance) avec un investissement de 500 millions de dollars, ayant permis l’acquisition d’équipements, des drones aériens et maritimes ainsi que les vedettes de surveillance d’intervention pour lutter contre la criminalité en mer.

A ce jour, depuis deux bonnes années, aucun incident de piraterie dans les eaux territoriales du Nigeria n’a été observé. Dans le même cadre, le Secrétaire général de l’OMAOC a fait savoir que le Nigeria a adopté une loi pour la répression des actes de piraterie en mer qui permet de juger les pirates et de les condamner. Récemment, le Togo et le Cameroun ont adopté une loi similaire.

Selon lui, l’objectif de l’OMAOC est, à travers cette démarche, de partager ces expériences avec tous les Etats africains en partenariat avec l’Organisation maritime internationale (OMI). Ainsi, une conférence régionale sur le renforcement du tissu juridique pour la répression de la criminalité en mer, pourrait être organisée dans l’ensemble des Etats membres de l’OMI.

Le Secrétariat permanent étant au carrefour de 16 ministères impliqués dans la lutte contre la criminalité en mer, l’OMAOC souhaite la tenue de cette rencontre pour permettre à la société ayant conçu l’Architecture de sécurité maritime au Nigeria de présenter ce projet. Sur la base de cette présentation, le Congo mettra en place un modèle réduit adapté à ses réalités, a dit Paul Adalikwu en visite de travail au Congo.

Pour sa part, Eric Olivier Sébastien Dibas-Franck s’est dit à l’écoute de différents partenaires qui pourraient aider le Congo à prévenir la piraterie. Le Secrétariat permanent avec l’assistance de l’Office des Nations Unies contre la drogue et la criminalité (ONUDC) avait organisé en novembre 2022, un procès fictif dans la perspective d’atteindre la compétence universelle au Congo, a-t-il rappelé.

Un atelier sur la préparation de projets de lois sur la répression des actes illicites, placé sous l’égide du SEPCIM-AEMEC, en collaboration avec l’Onudc est prévu dans les prochaines semaines, a dit Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck.

En effet, le 29 octobre 1998, le Président congolais, Denis Sassou-N’Guesso avait donné un second souffle à l’OMAOC, née des cendres de la CMEAOC/TM (Conférence Ministérielle des États d’Afrique de l’Ouest et du Centre sur les Transports Maritimes, dont le pays venait de prendre la présidence de ladite Organisation.