L’opposition déçue des conclusions de la concertation de Madingou
Le chef de file de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala, a indiqué le 30 novembre à Brazzaville, que leur présence à la concertation politique de Madingou, chef-lieu de la Bouenza, s’est soldée par un échec, car ils n’ont presque pas obtenu gain de cause.
«Nous avons décidé d’aller à Madingou en espérant obtenir un consensus sur les problématiques qui nous éloignent les uns les autres en matière électorale et nous accorder sur les conditions de la préparation et la tenue de l’élection présidentielle, notre espérance était d’ailleurs confrontée par le thème de la dite concertation à savoir :Consolidons les acquisitions de la démocratie par l’élections libres, transparentes et apaisées », a fait savoir Pascal Tsaty-Mabiala au cours d’une conférence de presse.
« Malheureusement n’avons pas eu d’accord sur trois (3) éléments essentiels qui conditionnent la fiabilité du processus électoral, il s’agit de : la maîtrise du corps électoral, du renforcement des compétences de la CNEI, du plafonnement des dépenses des campagnes électorales, en effet, notre seul point de convergence au sortir de cette concertation a été la prise en compte des représentants des partis politiques et des candidats à tous les niveaux de compilation des résultats et leur prise en charge par l’État, pour le reste nous, nous continuerons de croire que le gouvernement entendra enfin raison pour que les élections à venir, notamment la présidentielle ne soit pas à nouveau source de contestation de violences dans le pays », a ajouté Pascal Tsaty-Mabiala au cours de la conférence de presse.
Pour Claudine Munari présidente du parti Mouvement pour l’unité la solidarité et le travail, la concertation politique de Madingou, n’est pas considérée comme un échec pour l’opposition, qui a répondu à l’invitation du gouvernement, de prendre part à ces retrouvailles, pour apporter sa contribution en vue de la tenue des élections présidentielles apaisées.« Nous observons souvent que l’élection présidentielle engendre souvent la crise sociopolitique qui empiète sur le fonctionnement du pays », a-t-elle poursuivi.
La conférence de presse de l’opposition a été rehaussée de la présence du président de l’Union des démocrates humanistes (UDH-YUKI), Guy Brice Parfait Kolelas qui a également apporté les éclaircissements sur les différences entre les partis politiques de la majorité et ceux de l’opposition sur certains points liés à la gouvernance électorale.