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L’opposition organise une journée ville morte ce mardi en RDC

Les membres du Rassemblement des forces politiques et sociales de RDC ont décrété au travers d’une déclaration rendue publique le 20 août la journée du 23 aout comme ville morte sur toute l’étendue du territoire. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion tenue à Kinshasa, sous la présidence d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président du Conseil des Sages de ce mouvement.

Cette déclaration fait suite à un examen de la situation politique qui prévaut actuellement en RDC, alors que la majorité appelle au dialogue.

Les membres de ce Rassemblement ont évalué les mesures de décrispation de l’espace politique congolais annoncées par le gouvernement. Ils ont estimé qu’aucun acteur politique, incarcéré ou détenu, pour ses opinions n’a été libéré n’a pu être libéré. Le cas de Jean Paul Mouyambo ou Diomi Dongala. Mais, ils ont reconnu que sur les 24 personnes libérées par les autorités, quatre seulement bénéficient de liberté provisoire. Les autres ont effectivement recouvré leur liberté.

Dans un communiqué, les membres du Conseil des sages ont par ailleurs levé l’option de donner une réponse de force au facilitateur,  le Togolais Edem Kodjo qui ouvre les travaux préparatoires du dialogue le même mardi 23 aoû. Ils défendent que le pouvoir poursuit la répression, continue le harcèlement judiciaire et procède aux arrestations arbitraires des membres de l’opposition dont les dernières datent seulement du samedi 20 août à Kamina et à Lubumbashi.

Le Rassemblement constate également que ces mesures publiées par le gouvernement n’avaient nullement rencontré les préalables nécessaires pour la tenue du dialogue, soit quelques mois avant l’organisation du scrutin présidentiel.

En RDC, l’élection présidentielle doit se tenir avant la fin de cette année, conformément à l’actuelle Constitution du pays. Cependant, au sein de la classe politique il y a de profondes discordes. Les membres de la majorité estiment qu’il ne sera pas possible de tenir les délais constitutionnels s’il faut établir un nouveau fichier élecoral, et qu’il sera nécessaire d’aller vers un dialogue afin de trouver des compromis politiques extraconstitutionnels. Mais l’opposition pense qu’il y a moyen d’organiser les votes dans les délais, notamment le scrutin présidentiel.