L’UNICEF pousse les congolais à mettre fin à la défécation à l’air libre

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) mène un programme de construction des latrines dans la Lékoumou et les Plateaux, deux départements fortement en manque de toilettes. Plus de 470.000 Congolais continuent malheureusement à faire leurs besoins à l’air libre ! Une situation à laquelle il faut mettre fin d’ici 2025.

 » L’assainissement n’est pas un privilège. La défécation à l’air libre est un dilemme social préjudiciable pour la santé, l’éducation et la nutrition des enfants. L’impact psychologique touche en particulier les femmes et les filles, qui sont privées de leur sécurité et dignité « , a déclaré la représentante de l’UNICEF au Congo, Micaela Marques de Sousa, à l’occasion de la journée mondiale des toilettes, célébrée le 19 novembre 2020.

L’agence onusienne est en effet très engagée au Congo pour aider la population à changer les habitudes, en prenant conscience à construire des toilettes saines et dignes. L’UNICEF s’est, dans le cadre d’un programme, focalisé dans les départements de la Lékoumou et des Plateaux.

« Ces départements font partie, au côté de la Cuvette Ouest, des départements dont le taux de défécation à l’air libre est supérieur à 30%, selon une étude MICS menée en 2014-2015. L’objectif est de déclarer ces deux départements libres de défécation à l’air libre d’ici fin 2021 », a annoncé le représentant adjoint de l’UNICEF, Andres Lopes.

L’UNICEF a réaffirmé son engagement envers le gouvernement du Congo pour l’élimination de la défection à l’air libre d’ici 2025. L’agence souligne cependant des difficultés rencontrées au cours de cette année, notamment dues à la pandémie de Covid-19. Une situation qu’il faut prendre comme une opportunité pour accélérer le processus d’assainissement des villes et des cités urbaines, relativisent les responsables de l’UNICEF.

Environ 112 villages des départements de la Lekoumou et des Plateaux ont été certifiés sans défécation à l’air libre, ce qui équivaut à environ 45.000 personnes qui jouissent de leurs droits à un assainissement amélioré.

« Le taux d’accès à un assainissement basique est de 27% en milieu urbain contre 6% en milieu rural. Au cours des cinq dernières années, la République du Congo a fait des progrès notoires en matière d’approvisionnement en eau avec 7 personnes sur 10 qui ont un accès basique. Toutefois, les progrès sont encore limités en assainissement », fait constater le représentant adjoint de l’UNICEF.

Le Congo fait face actuellement à d’importantes inondations dans le nord. Les autorités ont d’ailleurs décrété un état d’urgence humanitaire, et sont à la recherche d’argent pour assister plus de 140.000 personnes en situation de détresse.

Ces inondations impactent également les conditions de défection. Plusieurs latrines ont dû être endommagées ou emportées par les eaux des pluies. L’UNICEF travaille actuellement dans le district de Mpouya, dans les Plateaux, fortement éprouvé par les pluies.

Le Fonds a pu accompagner la réalisation des toilettes dans 24 villages. « L’UNICEF ne construit pas de latrines mais facilite les communautés à prendre en charge leurs assainissements et à construire leurs latrines selon leurs moyens. Les partenaires de la société civile appuient par des techniques de construction durable », a tenu à préciser Andres Lopes.