L’université Marien Ngouabi démarre une grève illimitée
La coordination de l’intersyndical de l’université Marien Ngouabi a déclenché le 20 septembre dans toutes les facultés et tous les instituts une grève illimitée, consécutive du non-respect du protocole d’accord signé entre les trois centrales syndicales de cet alma mater et le gouvernement le 21 août 2019.
Cet avis de grève annoncé en amont a été finalement mis en exécution le lundi 20 septembre à Brazzaville, où les facultés, instituts, salles, amphi théâtre et bureaux de cet alma mater sont restés hermétiquement fermés. Une situation qui cause préjudice aux étudiants, en pleine session d’examen.
« C’est depuis plus deux jours que les murmures circulaient dans le milieu université au sujet de la grève des enseignants. Pourtant, hier le calendrier des examens dans les centres d’examen ont été affichés dans les facultés et instituts. Mais à notre grande surprise, les salles, les centres d’examen sont fermés, qui plus es il n’y a aucun professeur dans l’établissement. Notre souhait est que le gouvernement trouve un compromis à l’amiable avec la coordination de l’intersyndical de l’université Marien Ngouabi, pour parler d’un retour à la normale à l’université », fait savoir une étudiante en 1ère année à la faculté des sciences économiques.
Un autre étudiant ayant requis l’anonymat explique qu’il était surpris de constater l’effectivité de la grève à l’université Marien Ngouabi. « Chaque année nous sommes victimes des grèves à répétition à l’université Marien Ngouabi, ça devient comme une épidémie », s’est-il indigné.
Venu récupérer les attestations de ses enfants nouveaux bacheliers à la scolarité, un parent stupéfait et butté devant les bureaux fermés de la scolarité centrale, alors qu’il était censé retirer les diplômes et compléter les dossiers de concours de ses enfants dont la date de clôture est proche.
Dans les facultés et les instituts de cette alma mater. A l’instar de Faculté des lettres des arts et des sciences humaines (FLASH), à l’École nationale supérieure (ENS) et à l’École nationale supérieure polytechnique, l’on pouvait remarquer les étudiants en groupe dans la cour de leurs facultés ou instituts, les sujets alimentant leurs conversations la grève qui perturbe l’année académique avec pour incidence sur leurs études supérieures.
Selon certaines indiscrétions, une rencontre est prévue entre la coordination de l’intersyndical de l’université Marien Ngouabi et le premier ministre en vue du dénouement de la crise qui prévaut de cette université publique, en proie depuis plusieurs années à une situation difficile.