L’UPADS engage 43 candidats aux législatives
Le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), Pascal Tsaty Mabiala a annoncé le 28 juin à Brazzaville que son parti alignait 43 candidats aux élections législatives dont le premier tour est fixé pour le 16 juillet. Il a en même temps indiqué que 47 listes avaient été validées dans huit départements du Congo pour les élections.
Pascal Tsaty Mabiala a affirmé lors d’un échange avec les journalistes que son parti, a bien voulu respecter la parité, mais hélas, sans atteindre l’objectif qui demeure une préoccupation d’autant qu’il participe à l’ambition de moderniser l’UPADS, en associant le rajeunissement et la féminisation.
Le premier secrétaire de l’UPADS a signifié que toutes les couches et les catégories socio-professionnelles sont représentées dans les listes et les candidatures présentées. Il a par ailleurs a dénoncé le coût exorbitant de la participation et des frais des dossiers. Ces frais ont fait que le nombre de candidats de son parti ait été limité, ne retenant que les candidats qui présentent plus de chance de réussite.
Conscient cependant du faible nombre des candidats de l’UPADS à ces échéances électorales, Pascal Tsaty Mabiala a estimé que son parti fera alliance avec d’autres forces politiques d’opposition républicaine pour gouverner ensemble.
Pour limiter la fraude, il n’a pas hésité de dire qu’il fera le tout pour sécuriser le vote dans les bureaux où les candidats de son parti seront présents. «Lors de la présidentielle de mars 2016, nous avons sécurisé le vote, et le président Sassou n’a pas gagné de Pointe-Noire à Brazzaville. Parfois ce qui nous arrive peut aussi être la faute de nous-mêmes », a-t-il déclaré au cours de cette conférence de presse.
Pascal Tsaty Mabiala a indiqué que ces élections qui intervenaient à date échue et parachevaient ainsi le nouvel édifice institutionnel congolais. Il a reconnu que ces scrutins demeuraient potentiellement conflictuels tant que les standards internationaux ne seront pas respectés et exposent les résultats à la contestation des partis politiques et des candidats lésés.
« La non maitrise du corps électoral, le caractère illusoire de l’indépendance de la commission nationale électorale indépendante (CNEI), la non introduction de la biométrie sont les principaux maux endémiques dont souffre notre système électoral, sans doute parmi les plus archaïques en Afrique, quoique, il faut le reconnaître, des améliorations ont été apportées. Malgré ces imperfections, l’UPADS s’est éloignée de la logique du boycott », a-t-il dit.
Lors de cet échange, il a profité de rappeler la responsabilité de l’Etat pour renforcer la démocratie. « En effet, la paille est tellement sèche qu’il faut éviter la moindre étincelle qu’offriraient la fraude, le viol des consciences et le rapt des résultats. Il faut dans ce combat, au demeurant inégal, asseoir la transparence pour garantir l’unité nationale et la paix combien nécessaires », a-t-il conclu.