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Un lycéen assassiné, un «Bébé noir» abattu par la police à Talangaï

Les éléments de la police ont publiquement abattu le 16 janvier à Talangaï dans le sixième arrondissement de Brazzaville, un délinquant communément appelé « Bébé noir ». Le jeune homme avait quelques heures avant poignardé de sans froid un lycéen qui a succombé de sa profonde blessure.

Le lycéen fréquentait l’école Antonio Agostino Neto de Talangaï. Il venait juste de déposer son dossier pour passer le BAC cette année, lorsque le fameux bébé noir s’est attaqué à lui, affirment les témoins.

En fait, l’élève qui assistait de loin à une dispute avait voulu interférer pour calmer les protagonistes. Le Bébé noir n’a pas apprécié cette intervention. Il n’a pas hésité de poignarder l’élève de Terminale. « Il a ensuite tourné et retourner le couteau dans la plaie. Notre collègue est tombé dans une marre de sang », indique un autre témoin.

Une panique générale a gagné le quartier voisin de cet établissement. La police est intervenue pour appréhender le bandit et faciliter le transfert du blessé à l’hôpital. Ce dernier succombe malheureusement de sa profonde blessure.

Alertée par la nouvelle du décès de leur collègue, les lycéens ont résolu d’attaquer le poste de police où était encore détenu le voyou. Sous pression d’une foule déchainée, les policiers n’ont eu d’autre solution que d’abattre publiquement le délinquant, avant de lancer à l’endroit de la foule que « nous ferons de même pour tout bébé noir qui sera pris en flagrant délit ».

L’établissement scolaire a été fermé toute la journée du 16 janvier. Les autorités administratives de Talangai ont dû faire une descendre à Antonio Agostino Neto, avant de consoler la famille éplorée. Les élèves se faisaient toujours menaçants, empêchant toute activité scolaire.

Le lycée Antonio Agostino Neto est l’un des établissements scolaires publics à Brazzaville où règnent de grandes violences.  Les scènes d’une extrême agressivité sont constamment enregistrées dans cette école. Les cours ont d’ailleurs été suspendus mi-décembre à la suite des violences similaires.

Ce lycée est le deuxième à enregistrer un décès à Brazzaville au cours de cette année scolaire. En novembre 2016, un jeune lycéen avait aussi trouvé la mort après avoir été poignardé par son collègue à Ganga Edouard.

La montée des violences dans les écoles publiques devient un phénomène inquiétant à Brazzaville. Les pouvoirs publics devraient garantir la sécurité des enfants dans les établissements scolaires.