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Lydia Mikolo redoute la perte des acquis de santé

La ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, a invité le 10 novembre à Brazzaville, lors de l’atelier sur le financement du système de santé au Congo, que les parlementaires, les partenaires et les privés à s’impliquer dans la préservation des acquis de la santé. Elle a ajouté que la situation économique actuelle exige des parlementaires des solutions salvatrices.

La ministre Mikolo a estimé qu’une enveloppe  de près de 23,7 milliards de  francs CFA serait nécessaire pour garder l’équilibre du secteur sanitaire. « C’est le seuil au- dessus duquel le ministère de la santé ne peut descendre », a-t-elle fait savoir.

Lydia Mikolo a rappelé que le système de santé et l’allocation financière du Congo avaient été conséquents les dix dernières années. Par conséquent, le sous financement enregistré actuellement au pays devait être une affaire de tous. « Il faut une réflexion commune, collégiale  pour arriver à bout de cette contraction », a-t-elle lancé.

Alors que le Congo est le 2ème pays à avoir réduit la mortalité infantile en Afrique de 2005 à 2012, le  récent diagnostic de la situation sanitaire présenté par le professeur Richard Bileckot a montré un taux élevé de la mortalité infantile de 23 décès par semaines. Il a ajouté qu’une femme meurt par jour des suites d’un accouchement. L’absence de vaccin néo-natal, la carence de produits pharmaceutiques et le matériel adéquat ont été évoqués parmi les causes des décès.

Le représentant de GAVI a déploré, à l’orée de sa fin de mandat, la baisse de couverture vaccinale observée ces derniers temps alors que le Congo a couvert l’ensemble du territoire à près de 90%. Des prouesses en poliomyélite et tétanos qu’il a exhorté maintenir. La Banque mondiale s’est portée garant pour soutenir le Congo à ce sujet.

Plus de 400 cas de décès de paludisme ont été enregistrés en 2016, pourtant, une enquête menée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé le double, a affirmé la représentante de l’Unicef au Congo, Mikaela Marques de Sousa, qui a promis appuyer le Congo sur la lutte contre le paludisme en relançant la compagne de distribution des moustiquaires imprégnées.

Le représentant  du Fond mondial a invité, pour sa part, à maximiser les efforts car le VIH à une forte prévalence au Congo. Environ 100.000 patients. Pour réduire l’incidence, elle se voit dans l’obligation de débourser une aide financière. La Banque mondiale  va dans le même sens se charger des  ressources multi-donateurs pour sauver c e pays à revenus  intermédiaires, a confirmé Taki, son représentant.

Comme pistes stratégiques, il faudrait  une mise en œuvre de beaucoup de reformes à l’instar des reformes de district sanitaire, de transfusion sanguine, du Centre national de lutte contre le sida (CNLS), du système pharmaceutique, de ressources humaines, des reformes hospitaliers.