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La mairie revient sur les itinéraires des bus à Brazzaville

Le Conseil départemental et municipal de Brazzaville examine à sa sixième session ordinaire ouverte le 12 septembre, l’arrêté n°172 du 24 février 2006 fixant les itinéraires de bus et de taxi-bus dans la ville. Malgré les plaintes des usagers, les bus ne suivent plus ces itinéraires.

Pris par le député Maire de Brazzaville Hugues Ngouelondelé le 24 février 2006 et entré en vigueur le 25 mars 2010, cet arrêté n’est plus respecté par les transporteurs en commun. Et pourtant, cette mesure salutaire applaudie par les Brazzavillois était prise pour soulager les difficultés de transport dans la capitale.

Cet arrêté prévoyait quelque quarante lignes intra-urbaines et huit lignes périurbaines que les bus et minibus devraient respecter scrupuleusement. Cette disposition était prise au regard du phénomène du morcellement de trajets dénommé « demi-terrain » observé à Brazzaville. Des courtes distances étaient subdivisées en plusieurs lignes par des transporteurs pour se faire plus des sous.

Face aux lamentations des populations, les autorités municipales prenaient la mesure qui fixait des itinéraires. Le texte disposait que chaque conducteur devrait afficher l’itinéraire emprunté sur son véhicules. La mairie avait même financé la production des milliers d’étiquettes qu’elle a distribuées gratuitement aux transporteurs. On pouvait ainsi quitter le centre-ville pour le quartier Massengo, à l’extrême nord de la ville, avec 150 francs CFA seulement, contre 450 ou 600 francs CFA auparavant, tout comme du marché total à Ngangalingolo, au sud de  Brazzaville.

Les transporteurs ont respecté la mesure, avec l’appui des forces de l’ordre. La mauvaise foi des transporteurs, le relâchement de la police et la naïveté des usagers ont très vite annihilé l’applicabilité de l’arrêté.

Depuis, le phénomène « demi-terrain » a refait surface. Ce, malgré la mise en circulation, il y a une année des bus de la Société des transports publics urbains (STPU), qui appliquent le prix réglementaire de 150 sur toutes les distances, et considérés comme des concurrents des transports privés.

A la faveur de cette session ordinaire du Conseil départemental et municipal de Brazzaville, les conseillers examinent cet arrêté et cherchent des voies et moyens pour l’imposer à nouveau dans la ville.