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Les managers culturels créent le collectif musique en action

Les participants à la formation des managers culturels et techniciens ont annoncé le 27 mai à Brazzaville, la création d’un collectif dénommé « Musique en action ». Cette session de formation qui a duré six jours a été organisée par le commissariat général du Festival panafricain de musique.

La création de ce collectif a été décidée pour créer une synergie pour le renforcement des capacités des acteurs de la filière qui est un élément déclencheur du développement du secteur musical en Afrique centrale. « Musique en action » se veut être un relais entre les acteurs de la filière, les organisateurs culturels en local et à l’international.

L’objectif principal est de relancer une dynamique de réussite des acteurs de ce collectif dans le renforcement des capacités des acteurs de la filière (créateurs, producteurs, diffuseurs, éditeurs, pour son développement », a dit Péril Nzila, présentant le mot des participants du côté des managers d’artistes.

Ils ont sollicité l’accompagnement des ministères de la culture de leur pays respectif, Zhu culture, l’Organisation internationale de la francophonie et le FESPAM, en tant que premier partenaire pour le développement de leur collectif. « Nous comptons sur votre accompagnement pour la réalisation de ce projet qui s’inscrit dans le cadre de l’édition inaugurale de la formation des acteurs de la filière managériale des industries culturelles », a-t-il poursuivi. Ils ont demandé aussi qu’ils soient associés dans l’organisation de la prochaine édition du FESPAM.

Le comité directoire de la formation

Le commissaire général du FESPAM, Gervais Hugues Ondaye a affirmé que cette session de formation a ouvert un autre chantier au-delà de la danse et de la musique pour le FESPAM. « vingt-deux ans après, il faut donner au FESPAM la possibilité de remplir d’autres missions telles que assignées par ses pères fondateurs. Il faut penser un nouveau FESPAM qui s’adapte à la nouvelle donne panafricaine et mondiale. Le FESPAM a des missions politiques, artistiques et culturelles », a-t-il dit.

Pour lui, le FESPAM n’est pas un festival des artistes, des spectacles, mais c’est un festival de la musique, et la musique est un corps. C’est un corpus de beaucoup de métiers que les participants ont étudié tout le long de leur formation.

« Il n’est plus question de laisser le FESPAM uniquement entre les mains des artistes, car ses missions concernent l’ensemble de ce corpus musical. Nous venons de mettre à votre disposition les outils de votre métier. J’attire votre attention que ce ne sont pas les outils de mercenariat, mais les outils de votre métier », a-t-il insisté. Gervais Hugues Ondaye a soutenu que le manager doit prendre en charge toute la vie de l’artiste.

Il ne s’agit pas d’être plus célèbre que l’artiste, mais il s’agit de connaitre son artiste et de mieux se connaitre soi-même. Le manager n’impose rien à l’artiste, il fait des propositions. Le manager prend en charge l’artiste, depuis son ménage jusqu’au lieu de spectacle. Il n’attend pas l’artiste sur le lieu de travail, il va le chercher. « L’artiste est votre produit. Il faut faire attention à lui. Il faut le bercer, le nourrir, le gérer ».

De même, le commissaire général du FESPAM a attiré l’attention des techniciens du son en leur disant que le son est un métier noble. Sans lui, aucune production musicale ne peut réussir. Le technicien de son n’est pas celui qui traine les caisses de matériel, mais, il est celui qui fait preuve d’excellence. Car le technicien de son peut détruire l’environnement qu’il est appelé à sonoriser  par une mauvaise gestion des décibels. Un technicien de son doit se remettre perpétuellement en cause.

Il est un appui conseil. « Si le site n’a pas été étudié au préalable, ne vous improviser pas, vous allez tuer les gens. Il faut avoir l’équipement nécessaire pour gérer  les urgences. Un techniciens du son est visible, et est accessible à tout moment ».

Il a aussi rassuré les participants que le FESPAM est déjà leur partenaire dans toutes leurs entreprises. Il accompagnera chacun dans les recherches de financement et autres besoin. Cette session de formation a été organisée avec le soutien de Zhu culture, l’Organisation internationale de la francophonie et du ministère congolais de la culture, pour mieux préparer le FESPAM et les prochains festivals au niveau sous régional.