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Des manifestations au village Ogooué pour le départ du sous-préfet Ngouoto

Les populations du village Ogooué dans le district de Zanaga dans la Lékoumou ont encore manifesté le 5 avril pour le départ du sous-préfet Hector Ngouoto, pourtant déjà relevé de ses fonctions par l’Etat. Le pont en grumes sur la rivière Ogooué a servi de point de manifestation aux jeunes du village, qui ne sont pas allés au champ, selon des témoins contactés par Vox.

Les manifestants ont salué le départ de leur ancien sous-préfet, semble-t-il, qui serait à l’origine de l’entêtement du chef de village, Rodrigue Mounkassa. Ce dernier n’hésitait pas à emprisonner le moindre récalcitrant. Les paysans en avaient gardé une très mauvaise image. Avec le départ de son mentor, le chef Mounkassa va également partir, jubilent les populations d’Ogooué.

Mercredi matin, des dizaines de jeunes ont pris d’assaut le pont sur la rivière Ogooué. Une folle rumeur venue de Sibiti, la capitale départementale, faisait état de la destruction de l’ouvrage en bois par la société forestière Taman qui l’avait reconstruit. L’entreprise agirait sous les consignes du sous-préfet sortant. Jusqu’en début d’après-midi, les jeunes armés de fusils de chasse, de gourdins et de machettes attendaient fiévreusement l’arrivée des casseurs du pont.

Aux dernières nouvelles, l’ouvrage est toujours en place, le préfet de la Lékoumou, Jean-Michel Sangha ayant demandé aux autorités locales et à la police de veiller à la quiétude des populations et surtout à conserver les acquis.  Ce pont permet en effet aux sociétés forestières d’accéder à leurs chantiers.

Ces manifestations ont commencé depuis la nomination le 13 mars du  nouveau sous-préfet de Zanaga, Frédéric Ngoulou. Ce dernier n’a pas encore pris ses fonctions. Les populations avaient salué l’arrivée du nouvel administrateur, espérant enfin se débarrasser de l’ancien chef de district. Ces tensions sont parfois dues aux simples rumeurs fabriquées et entretenues loin du village Ogooué.