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Le marché PK tangue par manque de trains

Les cargaisons de marchandises ne sont plus, depuis plusieurs mois, débarquées à la gare du PK Mfilou, dans le septième arrondissement de Brazzaville, faute de trains. La crise que traverse le Chemin de fer Congo océan (CFCO) affecte grandement les commerçants de ce marché connu pour ses produits agricoles vendus à des prix très abordables.

Habitués à se ravitailler sur place, les vendeurs du marché PK doivent parcourir les marchés de la capitale pour trouver les produits à vendre. C’est désormais auprès des camions en provenance des localités du sud du pays et  qui débarquent au marché Bourreau à Makélékélé,  au marché Commission à Bacongo, à Ouénzé, sur la place du marché de la Tsiémé qu’il faut s’approvisionner. Cela, à n’importe quel moment de la journée.

C’est à cet effet que l’arachide, le haricot, le maïs, les courges la patate douce, le foufou, le safou, les oranges, la tomate, le hareng  cuit à feu doux, le «vin » de palme et bien d’autres denrées alimentaires  sont encore visibles sur la place du marché Pk. Pourtant, un grand malaise se profile malgré tout. Elise, tamisant l’arachide, pas hésite de mettre à nu cette équivoque. « Quoique réguliers, tous ces camions ne répondent pas à la demande des populations, puisque la marchandise qui nous arrivent ne représente aucunement la moitié de ce que les grossistes acheminent vers Pointe-Noire.

C’est malgré eux qu’ils arrivent à nous approvisionner. Qui  donc auraient envie de jeter  les sous à travers la fenêtre tout le long du trajet ? Les barricades, on les compte  à tout bout de champ et, c’est là le nœud du désarroi qui habite nos fournisseurs lassés de ces tracasseries rencontrées tous les jours  sur la route », dénonce-t-elle.

Face à cette diminution des denrées, les commerçants de  PK n’ont d’autre choix que de se tourner vers une  production étrangère. Il n’est rare aujourd’hui de trouver de l’arachide sénégalaise ou du haricot camerounais sur le marché de PK Mfilou. Appelant au rétablissement du train, ces commerçants vivent du produit de l’inflation des prix qu’ils pratiquent sur les denrées, déjà achetées trop cher par les grossistes.