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Me Essou a été libéré

L’avocat Ludovic Désiré Essou a été libéré le 24 février en début d’après-midi à Brazzaville, selon une source proche du barreau. Me Essou a été arrêté le 17 février à la suite du décès du colonel Marcel Ntsourou.

D’après les sources concordantes, l’avocat a été libéré suite aux pressions multipliées par les avocats du barreau de Brazzaville. Ces derniers ont, en effet, tenu le 24 février une assemblée générale à l’issue de laquelle ils ont décidé de durcir leur mouvement de grève. Au moment où ils s’apprêtaient à lire leurs conclusions, le confrère incarné a aussitôt été libéré « sur instruction du ministre » de la Justice.

Depuis le début de la semaine, les barreaux de Pointe-Noire et de Brazzaville ont suspendu leurs activités professionnelles devant les cours et tribunaux pour protester contre l’arrestation de leur confrère. A Pointe-Noire, les avocats, plus durs, avaient décrété une grève illimitée jusqu’à la libération de Me Essou.

Le ministre de la Communication et des médias avait récemment invité les avocats à cultiver la sagesse et à ne pas jeter de l’huile sur le feu, après la mort du colonel Ntsourou. Thierry Moungalla avait expliqué que l’avocat a été interpellé suite à sa visite auprès du colonel Ntsourou. Il était donc considéré comme un suspect. Cette interpellation n’était donc pas une entrave à sa profession d’avocat, avait ajouté le ministre qui appelait les avocats à l’apaisement.

Selon les avocats qui ont accueilli leur confrère pendant l’assemblée générale, aucun grief n’a été retenu contre lui. « Ils l’ont libéré comme ils l’avaient arrêté », a commenté un avocat ayant participé à l’assemblée générale de cet après-midi.

Me Essou est un ancien avocat du colonel Marcel Ntsourou dans l’affaire de la fusillade du 16 décembre à Brazzaville. Le colonel avait été jugé et condamné et l’affaire définitivement close. L’avocat était considéré par les enquêteurs de la gendarmerie nationale comme l’une des dernières personnes à avoir vu Marcel Ntsourou vivant. « Son audition était donc importante », selon Thierry Moungalla.