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Mierassa persiste et signe qu’il n’y aura pas d’élections pour l’opposition

Le coordonnateur du Mouvement citoyen pour le respect de l’ordre constitutionnel, Clément Mierassa qui est également président du Parti social démocrate congolais (PSDC) a réitéré  le 1er juin à Brazzaville que son parti et la plateforme de l’opposition IDC-FROCAD-J3M ne participeront pas aux prochaines élections législations, locales et sénatoriales prévues cette année. Il a dénoncé une « mauvaise gouvernance électorale » consistant à faire échouer les principaux candidats de l’opposition.

Dans un échange avec les journalistes organisé à Brazzaville, Clément Mierassa a indiqué que la désaffection des Congolais pour les élections était manifeste dans le pays, « excepté l’élection présidentielle du 20 mars 2016 qui a mobilisé contre toute attente des Congolais ».

Pour l’opposant, les élections prévues cette année sont moins une perte d’intérêt par rapport à la démocratie qu’une conséquence naturelle de la dilution de la souveraineté

« Nous sommes très loin d’organiser une élection transparente dans ce pays. Même quand des fraudes manifestes ont été dénoncées, les autorités n’ouvrent pas d’enquête pour essayer de comprendre. Ce qui est sûr, c’est que les élus sont toujours connus d’avance », a-t-il dénoncé.

Clément Mierassa a appelé le gouvernement à ouvrir un dialogue sur le Pool avant la tenue des élections, afin que ces scrutins se déroulent dans un climat apaisé. « Qui dit qu’on ne peut pas dialoguer ? Nous en sommes capables. Le dialogue est à la base de tout. Il faut qu’on se parle pour régler un certain nombre de problèmes dans le pays », plaidé le président PSDC qui a par ailleurs demandé « la libération de prisonniers politiques comme Jean Marie Michel Mokoko ».

Se basant sur sa propre expérience en 2012 où il avait été battu dès le premier tour aux élections législatives avec quelque 500 voix, Clément Mierassa qu’on croyait candidat à Lékana dans les Plateaux s’est dit plutôt averti « par les manœuvres du pouvoir » tendant à l’écarter de l’hémicycle. « Pour déposer la candidature, il faut verser 1,5 million de francs CFA, en plus amasser l’argent pour battre campagne, sans compter toute l’énergie possible pour vous s’adresser aux potentiels électeurs. A la fin, c’est une élection volée. Pourquoi faut-il y aller », a critiqué le coordonnateur du Mouvement citoyen pour le respect de l’ordre constitutionnel.