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Le mouvement Ras-le-bol appelle à la démission de la DG d’Ecair

Le coordonnateur du mouvement citoyen congolais Ras-le bol, Franck Nzila a exigé le 15 mars au cours d’une manifestation organisée devant le siège d’Equateur Congo Airlines (Ecair), la démission de la directrice générale de cette compagnie aérienne, Beyina Moussa pour mauvaise gestion.

Les cris de « 8 mois c’est trop », « DG démission, trop c’est trop », amplifiés par un mégaphone, ont rythmé le sit-in des membres du mouvement Ras-le bol. Ils reprochent à la directrice générale d’Ecair la mauvaise gestion. Une malversation financière qui a entrainé huit mois d’arriérés des salaires pour les agents de cette compagnie, selon les manifestants.

Pour Franck Nzila a dénoncé l’absence d’action publique face à cette situation. « Il n’est pas normal que l’argent public soit dilapidé et que les auteurs vaquent librement à leurs occupations sans être inquiété », a-t-il déploré, avant d’ajouter : «Selon un rapport d’audit qui a été publié récemment, les responsables de cette compagnie ont géré plus de 300 milliards de francs CFA. Qu’est-ce qui a été fait avec cet argent ? Il faut que les responsabilités soient établies », a-t-il dit.

Le mouvement Ras-le bol veut que le gouvernement prenne ses responsabilités pendant qu’il parle de rigueur et de vérité. Il soutient que tant que la DG ne démissionnera pas, leur mouvement de contestation sera toujours mené. Les employés de cette compagnie comptent prendre le relais jusqu’à la satisfaction des revendications.

Les membres du mouvement Ras-le bol se sont associés à la douleur des agents d’Ecair pour mettre la lumière sur leur situation catastrophique. Pour eux, il faut que le parlement se saisisse de cette affaire pour mettre en place une enquête qui élucidera sur la destination des fonds de cette compagnie. Franck Nzila a soutenu que les démarches ont déjà été entreprises pour informer le parlement afin qu’il agisse dans le sens de l’enquête.

Cette manifestation n’a pas été autorisée par la préfecture de Brazzaville. Mais, pour les manifestants, les agents d’Ecair vivent un pire cauchemar. « Ils ne nourrissent plus leurs familles, ils vivent dans la précarité. Nous, en tant que acteurs de la société civile, en tant que activistes, nous avons décidé de prendre les choses en mains pour y apporter la solution», a dit le coordonnateur du mouvement.

Le Ras-le bol congolais est né en 2015 à la suite de la contestation du changement de la constitution du 20 janvier de 2002. Le mouvement il veut être l’expression du peuple congolais pour dénoncer les injustices, les violations des droits des populations et la mauvaise gestion.