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MTN Congo appuie la découverte et le partage de la culture Aka à la Jeunesse congolaise

Au fil des siècles de l’histoire humaine, il a été établi que le passé renseigne sur l’avenir. Et « nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire est un monde sans âme », dit le célèbre journaliste camerounais, Alain Foka. Et l’histoire d’un peuple est gravée dans sa culture.

Pour une institution internationale comme l’UNESCO « la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels, matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »

C’est en ayant cette définition en tête que depuis quelques années, Sorel Eta, un jeune ethnologue Congolais, a entrepris des recherches sur la connaissance de la tradition et de la culture des peuples autochtones Aka de la Likouala, au nord du Congo. En valorisant ainsi le patrimoine immatériel de ce peuple, souvent considéré comme des sous hommes au Congo et en Afrique centrale, Sorel Eta a voulu partager le fruit de ses recherches avec la jeunesse congolaise, notamment les élèves des collèges et des lycées qui pourront, à leur tour,partager leurs connaissances auprès de leurs camarades.

C’est donc pour soutenir cette noble entreprise à valeur culturelle et éducative que la société de téléphonie mobile MTN Congo a décidé de soutenir l’initiative de Sorel Eta.

Selon la vision de la société de téléphonie mobile, la culture est le fondement des modes de vie des peuples, ayant une identité, un héritage et une tradition commune. Comprendre un peuple passe essentiellement par la maitrise de ses racines culturelles.MTN Congo a voulu particulièrement être le partenaire de Sorel Eta à travers la promotion de la musique Aka réalisée par le groupe Ndima, composé d’une dizaine de musiciens se produisant depuis 15 ans. Le mois de juin étant consacré à la musique, a donné l’occasionau peuple Aka d’animer un concert au Centre culturel russe où de nombreux instruments musicaux ont électrisé l’ambiance aux rythmes du Ndoumou (tambour), du Dikwakwata (poutre frappée), du Mbela (arc musical), du Kunde et des berceuses Aka. Emotions et mélancolie dans le public qui ovationnaient vivement de deux mains chaque prestation du groupe Ndima dont le manager Sorel Eta, lui-même, était à la percussion.

Depuis 2010, la musique Ndima est appréciée dans plusieurs pays en Europe à travers les concerts que le groupe anime. Grâce à un nouvel album, le groupe s’apprête à organiser une nouvelle tournée en Europe au cours du mois de juillet.L’année dernière par exemple, dans le cadre de la promotion de la culture Aka, le groupe Ndima a entamé une tournée européenne et asiatique (juin-août 2015) en vue de mettre en valeur leurs chants polyphoniques contrapuntiques et danses. Pendant leur séjour asiatique, ces artistes ont participé au tournage d’un film documentaire sur leur rencontre avec les Mah Mery de la Malaisie.

Une Autochtone Aka partage l’art de piller le saka saka aux éleves

Mais pour Sorel Eta, le succès de la musique seule à travers le groupe Ndima ne suffit pas pour promouvoir la culture des Aka,presque en disparition. Une conviction que partage MTN Congo qui a accepté de promouvoir une autre activité, à savoir l’exposition d’œuvres d’arts et d’articles de la tradition Aka.

L’événement a, en effet, eu lieu le 14 juin 2016 au Centre culturel russe en présence de nombreux visiteurs, d’initiés et d’amateurs de l’art autochtone. Mais il y avait également des élèves.  Le jeune ethnologue de 42 ans s’emploie ainsi à faire connaître son fond antiquaire.

La riche culture Aka

Selon le manager du groupe Ndima, la meilleure façon de sauvegarder la culture c’est de la diffuser. Sorel Eta envisage à travers cette activité, favoriser la tolérance entre les communautés.«Les populations autochtones sont considérées comme de second rang, elles sont traités de sous hommes et autres. A travers cette exposition des œuvres, nous voulons amener les gens à découvrir la culture des peuples autochtones, et les amener à être tolérants, à accepter la diversité culturelle.Puisque nous n’avons pas les mêmes cultures, on ne mange pas de la même manière, on ne chante pas de la même façon, par exemple », défend-il avec véhémence.

Plusieurs objets traditionnels ont été mis en valeur lors de cette exposition, expliquant ainsi le mode de vie des peuples autochtones Aka. Le public a été émerveillé de découvrir, par exemple, le Dikingi, une résine d’un arbre ou coque de fruit qui sert de bougie aux Aka. Il y a eu aussi sur le stand Toba ou un filet qui sert de piège oiseaux terriers a été exposé.Les élèves écoutaient religieusement Sorel Eta dans l’envie d’apprendre profondément de cette culture, très différente de celle des Bantous. Les autochtones Aka de la Likouala utilisent une écorce d’arbre battu appelé Moseke comme récipient. En matière de cosmétique, les femmes Aka utilisent leMongolé,un bois rouge pourfabriquerde la poudre qui sert généralement à teinter les raphias.

Les peuples autochtones vivent aisément dans la forêt et profitent des bienfaits de cet habitat. Ils utilisent le lit M’boundge fait rapidement et pour ne pas durer, car l’une des caractéristiques de ce peuple est celle d’être des nomades. Le Pikoko, par contre, largement utilisée, est une natte en écorce battue ; et les femmes aka, quant à elles, s’habillent avec des jupes en feuilles qu’on appelle Ba N’doundou.