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Mvouo invite les journalistes à opposer l’insolence contre la violence

Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Philippe Mvouo, a invité le 12 janvier à Brazzaville, lors de ses vœux à la presse, les journalistes à opposer l’insolence contre la violence qu’ils subissent dans l’exercice de leur profession. Il l’a dit suite en référence à l’agression des journalistes de l’année dernière.  

« Alors contre la violence, mes chers journalistes, violence que l’on vous a fait subir ou que chaque année vous subissez aveuglement, injustement, je vous invite à lui opposer l’insolence, insolence avec I majuscule. Insolence, j’ordonne. Mais insolence, qui n’est pas l’ironie chère à Socrate, ni l’arrogance, ni le cynisme », a dit Philippe Mvouo.

Toutefois, Philippe Mvouo a précisé que l’insolence à laquelle il a invité les journalistes n’est pas dans l’insulte, la diffamation, la calomnie, le mensonge. « L’insolence à laquelle je vous invite jaillit du cœur élevé de l’intelligence et trouve toute son expression morale, spirituelle pourquoi pas, dans le travail accompli avec professionnalisme, pour confondre la bêtise, celle portée par la violence », a-t-il indiqué.
« Qu’elle soit collective ou individuelle, toute violence porte atteinte à la liberté. Ceux qui vous ont agressé, sont des infâmes. Or, toute forme d’infamie empoisonne la quiétude des cités, désorganise les équilibres sociaux, obstrue le progrès, anéantie la civilisation, tue la vie », a-t-il poursuivi.

Faisant référence à l’agression des journalistes, le 30 novembre 2017, Philippe Mvouo a précisé que cette agression était une atteinte contre le 4ème pouvoir, contre le pouvoir d’informer, de dire la vérité, de la justice. « Contre la raison du bon vivre ensemble dont nous rêvons tous », a-t-il précisé.

Les vœux à la presse ont été l’occasion pour Philippe Mvouo de faire le bilan de l’action de son institution. Il ressort qu’aucun des 8 projets de l’année 2017 n’a aboutie pour des multiples causes. Cependant, il s’est félicité du fait que le Conseil n’est pas sorti de l’ordinaire de son fonctionnement marqué par des activités de régulation qui fondent sa raison sociale.

« Voici 2018, nous reconduisons, sans pessimisme aucun, nos projets de 2017, en apportant des touches particulières à chacun d’eux », a conclu Philippe Mvouo.