Close

Nick Fylla appelle à une vaste campagne en faveur de l’enseignement technique

Le ministre de l’Enseignement technique, professionnel et de la formation qualifiante Nicéphore Antoine Thomas Fylla  Saint-Eude a appelé le 20 septembre à Brazzaville à une campagne en faveur de l’Enseignement technique et professionnel, de plus en plus délaissé par les élèves. Cette campagne est initiée pour renverser les tendances, car les taux d’admission dans les établissements techniques sont encore très faibles, a reconnu le ministre Fylla, impliquant ses propres collaborateurs à la réussite de cette activité.

La demande de cette campagne  a été faite à l’ouverture de la session ordinaire du Conseil national de l’enseignement technique, professionnel et de la formation qualifiante. La campagne que doivent mener les employés du ministère vise principalement à renverser les mauvaises statistiques aux examens de l’enseignement technique. Les agents du ministère devront également déployer des stratégies pour rendre les établissements de l’enseignement technique et professionnel plus attrayants à la jeunesse. Les chiffres actuels jouent depuis cinq ans en défaveur de cet enseignement, pourtant considéré comme levier de l’emploi au Congo. Le taux d’admission en 2012 est de 28,54%, 16,75% en 2013, 27,12% en 2014,  40,52% en 2015, 27,99% en 2016.

D’après les statistiques du ministère,  on note à l’enseignement secondaire général 372.775 jeunes soit 64%, contre seulement 53.737 élèves soit 8, 7% au secondaire technique. A l’enseignement professionnel, les chiffres sont encore plus frustrants, à peine 1,5%.

Les participants au conseil national de l'enseignement technique
Les participants au conseil national de l’enseignement technique

L’Enseignement technique et professionnel représente ne  que 10,2% de tous les jeunes scolaires au Congo, et 13,7 % des jeunes scolarisés du secteur secondaire. «  L’enseignement technique ne doit pas être le refuge des rebus de l’éducation, mais l’avenir pour une émergence », a déclaré le ministre de l’enseignement technique, professionnel et de la formation qualifiante.

Le ministre a demandé aux participants à ce Conseil national de faire preuve de professionnalisme en évitant les grèves continues, « même si les revendications sont légitimes ». Il a rappelé les valeurs de l’école, afin d’aider les enseignants et cadres de l’enseignement à plus d’ardeur au travail.

Le challenge pour ce ministère à l’approche de la rentrée scolaire prévue pour le 3 octobre 2016 est d’augmenter des plateaux techniques et scolaires, d’appliquer les nouveaux programmes dans les établissements afin de résoudre l’épineuse question de l’emploi et de la formation des jeunes. A cela s’ajoute le renforcement des capacités des formateurs sur les nouveaux programmes, la résolution du taux élevé d’échec des étudiants boursiers à l’étranger, l’amélioration et la gouvernance de la lutte contre les antivaleurs.

Pour la directrice départementale de l’enseignement technique et professionnel de la Likouala, Christelle Mouele, ce conseil qui s’appesantit sur le thème de la refondation, est l’occasion de redéfinir certains textes du ministère qui puissent permettre une bonne application sur le terrain afin d’avoir des jeunes compétitifs sur le marché de l’emploi.

Elle a énoncé quelques difficultés que rencontrent son département notamment le recrutement des élèves qui accèdent dans les établissements techniques. Les élèves ont du mal à faire ce concours puisqu’il coïncide le plus souvent pendant la période des congés scolaires, une période où les élèves se déplacent.  Il y a également le déplacement  qui pose  problème, la communication entre le centre technique et la direction départementale et la  réception tardive des dossiers.