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Le nombre de députés passe de 137 à 151 à l’Assemblée nationale

Les participants à la concertation politique de Ouesso ont recommandé la hausse du nombre des députés à l’hémicycle congolais, passant de 137 à 151. Ils ont ensuite plaidé pour l’application de toutes les conclusions dont la révision extraordinaire des listes électorales.

Quelque 300 acteurs politiques se sont retrouvés à Ouesso pour préparer les élections législatives qui auront lieu cette année. Les circonscriptions électorales passent donc de 137 à 151, boostant ainsi le nombre de députés à l’Assemblée nationale. Le gouvernement a récemment créé plusieurs entités administratives qui devraient par ailleurs devenir des circonscriptions électorales.

Cette concertation politique convoquée par le gouvernement a regroupé du 5 au 7 mars quelque 211 formations politiques dont les plus connues sont le Parti congolais du travail (PCT), l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) ou le Rassemblement pour démocratie et le progrès sociale (RDPS) et le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement sociale (MCDDI). Les partis de l’opposition dite radicale à l’instar du Parti social démocrate congolais (PSDC) n’ont pas été à Ouesso.

A l’issue de ces assises, les participants ont demandé que le gouvernement prenne des projets de loi qu’il transmettra au parlement pour définir le plafonnement des dépenses de campagne électorale, l’augmentation des sièges au parlement et de l’application de la biométrie dans le processus électorale.

Un nouveau découpage électoral sera réalisé avant la tenue des prochaines élections. Les participants à la concertation de Ouesso ont finalement accepté que l’on procède à une révision extraordinaire des listes électorales, au lieu de faire un recensement.  L’application de la biométrie a été repoussée pour les échéances électorales prochaines. Celles de 2017 ne tiendront pas compte de la biométrie faute du temps nécessaire pour son imprégnation.

Les acteurs politiques ont pris l’habitude de se retrouver avant d’organiser les élections. Après Ewo, Dolisie et Sibiti, la ville de Ouesso dans la Sangha a été choisie par le ministère de l’Intérieur a été  pour abriter ces discussions. L’issue des processus électoraux fait souvent l’objet des violents contentieux si bien que les autorités exhortent les acteurs politiques au dialogue.

L’année dernière, à l’orée de la l’élection présidentielle, les gros partis de l’opposition comme l’UPADS avait boudé la concertation de Sibiti. L’issue de la présidentielle a ensuite été très chaotique. Cette fois-ci, le parti de l’ancien président Pascal Lissouba est revenu dans le jeu.

Malgré son importance dans la vie nationale, les concertations politiques sont toujours très mal couvertes par les médias. Ils n’ont pas accès aux salles de discussions et leur accréditation au niveau du gouvernement pose problème. Cette année par exemple, deux organes de presse ont officiellement été invités.