Un nouveau projet pour appuyer la mise en œuvre des APV
Le gouvernement congolais, l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture (FAO) et les organisations de la société civile dont l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) ont procédé le 2 février à Brazzaville au lancement d’un nouveau projet visant à appuyer la mise en œuvre des accords de partenariat volontaires (APV) au Congo.
Le projet est axé sur des activités de l’environnement. Il s’agit d’accompagner l’exploitation du bois, mais en respectant les normes environnementales. C’est à juste titre que le thème: « Agir sur les défis de l’APV : Exploitation illégale et changement du couvert forestier dans le cadre d’investissement non-forestiers », a été retenu au lancement de ce projet.
Pour le directeur exécutif de l’OCDH, Trésor Nzila Kendet, ce projet permettra de sensibiliser tous les acteurs impliqués dans l’exploitation des forêts sur les droits des uns et des autres. « Il consiste à jeter les bases pour une mise en œuvre efficace et inclusive des activités de mise en œuvre des accords APV », a-t- souligné.
Ce projet vise la réduction des risques d’exploitation forestière illégale dans le cadre des grands investissements (agro-industrie, mine, infrastructure), par le renforcement de l’efficience de toutes les parties engagées dans le suivi de ces investissements. « Le Congo, la RCA, et le Gabon sont résolument engagés dans le processus APV. A l’exception du Gabon qui est en phase de négociation, tous les autres pays ont signé un APV avec l’Union européenne », a indiqué Théody Nkuntchua représentant du Centre pour l’Environnement et le Développement (CED) à l’atelier de lancement du projet.
L’APV est quasiment une constitution. Loi-cadre sur le foncier, le code de gestion de la faune sauvage et des airs protégées, les textes d’application du manuel de procédures d’attribution des forets communautaires, le développement de textes d’application. Pourtant dans chacun des quatre pays dont le Congo, l’APV est loin d’avoir atteint son objectif qui est de réduire significativement l’exploitation illégale et d’améliorer la gouvernance forestière de façon générale.
La représentante de FAO au Congo a annoncé l’accompagnement conséquent de son institution au projet. « La FAO bénéficie d’un financement de l’Union européenne, de la coopération britannique et de la coopération suédoise pour faciliter la mise en œuvre de ce plan d’action FLEGT dans 23 pays. Au Congo nous avons apporté l’appui à l’observateur indépendant des activités forestières sur le développement d’une base de données sur les indicateurs de légalité forestières », a-t-elle informé.
Pour parvenir aux objectifs fixés, les pays de la sous-région entendent réaliser certaines activités, qui consisteront à produire et distribuer de supports d’information et de formation à l’usage des communautés locales et des parties. Aussi, renforcer les capacités des ONG locales partenaires et des communautés au suivi de l’exploitation forestière dans les grands investissements.
Ce nouveau sera mis en œuvre par ensemble d’ONG du bassin du Congo, sous le lead du Centre de l’environnement et le développement (CED). Chacune des ONG assurera la supervision des activités dans son pays. Le CED pour le Cameroun, l’OCDH pour Congo, la Brainforest pour le Gabon et la Maison de l’enfant et de la femme pygmées pour la RCA.