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Les occupants anarchiques continuent de défier l’Etat à Ngamakosso

L’occupation des emprises interdites de la deuxième sortie nord de Brazzaville à hauteur du terminus des bus du quartier Ngamakosso, dans le sixième arrondissement, ne cesse de prendre de l’ampleur ces derniers temps.

La descente, l’année dernière, de l’administrateur-maire de Talangaï, Privat Frédéric Ndeké pour remettre de l’ordre et décourager les populations à ne plus occuper les emprises de cette deuxième sortie nord de Brazzaville, n’a pas produit les effets escomptés.


On se rappelle, en effet, que Privat Frédéric Ndeké, en compagnie d’une forte délégation, (dont le Commissaire de police du commissariat central de la Tsiémé et les chefs de quartiers) avait fait une descente dans la périphérie nord de sa circonscription administrative pour prévenir les populations de ne pas occuper et construire sur les emprises de la route.

Ils avaient profité d’implanter des pancartes de mise en garde aux populations inciviques qui mettaient à rude épreuve la deuxième sortie nord de Brazzaville, notamment ses emprises. Une attitude aux conséquences négatives qui pourrait, à la longue favoriser l’ensablement  de cette route combien capitale. L’administrateur maire de Talangaï avait officiellement déconseillé les populations à détruire la couche végétale qui «sécurise les emprises de la route » pour s’offrir des parcelles de terrain.

Malheureusement, cette action de l’autorité municipale, qui n’est pas la première du genre, est très mal appréciée sur place. La population jouant à la sourde oreille. Après la protestation verbale, les occupants anarchiques qui se revendiquent  cependant être des « occupant légaux » sont passés à l’action. Toutes les pancartes portant interdiction de ne pas construire sur les collines juxtaposant la deuxième sortie nord de Brazzaville, ont été déboulonnées ou détruites. Et depuis les habitations (dont certaines de fortune) ne cesse de prendre de l’ampleur.

Ces actes apparaissent aux yeux de tous comme un véritable défi lancé aux pouvoirs publics, notamment, à l’administrateur-maire de Talangaï, qui se doit de mettre ses promesses à exécution. Lesquelles promesses, consistent entre autres au lancement de l’opération de démolition des habitations se trouvant dans le périmètre interdit. Le silence actuel des autorités municipales face à cette situation est perçu par certains occupants comme une victoire de leur part. Et cela contribuerait aussi, à l’accélération de ce phénomène d’urbanisation anarchique.

Entre 2009 et 2010, l’Etat avait interdit à toute personne d’occuper les abords du château d’eau du quartier Ngamakosso. Malheureusement cette mesure a été foulée au pied par les populations riveraines. Preuve, la pancarte portant cette interdiction  est quasiment invisible. Car envahie par des commerces.