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Des ONG exhortent le gouvernement à résoudre la situation du CHU

 Une plateforme des organisations de la société civile conduite par Joe Washington Ebina, a interpellé le 27 octobre à Brazzaville, les autorités gouvernementales à apporter une solution urgente et définitive à la situation de grève généralisée que subit le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B). Les acteurs de la société civile ont dit craindre pour l’aggravation de la situation sanitaire dans les hôpitaux de base de la capitale comme Makélékélé où une centaine de corps ont été déposés en un court temps. 

«La situation sanitaire est devenue catastrophique, parce que la plupart des hôpitaux de base ne disposent pas de service de réanimation. Même avec le CHU, doté d’un tel service, la situation était critique, combien de fois une situation où ce service ne fonctionne plus ? », a dit Joe Washington Ebina. 

Dans leurs recommandations, les organisations de la société civile, ont exhorté, par l’entremise du ministère de la Santé et de la population, à résoudre la situation des agents du CHU dans un bref délai. Elles ont invité au respect des lois et règlement de la République, aux conventions internationales et régionales relatives aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales auxquels le Congo a librement souscrit et qu’il est tenu de respecter. Elles ont aussi demandé au gouvernement de s’atteler au respect d droit à la santé des Congolais, le droit à la vie.

Pour montrer que la situation du CHU est alarmante pour le Congo, le président des Forces unies pour la liberté et la démocratie (FUD-D) Joe Washington  Ebina a précisé que du 10 au 21 octobre, la morgue de Makélékélé a enregistré plus de 102 corps. « Le Congo est devenu un mouroir qui ne dérange personne », s’est-il insurgé.

Pour les organisations de la société civile, la situation du CHU doit être rapidement réglée car, la pauvreté des populations ne leur permet pas d’aller se soigner à l’étranger. « Le déplacement à l’étranger coûte trop cher. Ce privilège n’est donné qu’à une poignée des nantis de la République. Et la quasi-totalité des populations meurt comme des mouches », ont-elle dit.

Pour ces organisations de la société civile, le gouvernement n’est pas la solution du problème, mais il est le problème.