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Ouverture à Djambala d’un procès contre des braconniers

La première audience portant sur l’affaire des trois présumés braconniers, Bertrand Ngomene, Nazert Kinzele et Marien Gniorouba, a eu lieu le 31 mai au tribunal de grande instance de Djambala dans le département des Plateaux où ces personnes ont été arrêtées. Ces trois délinquants congolais avaient été pris en flagrant de délit de détention de peaux de panthères, de queues d’éléphants, d’un crâne de gorille, des espèces animales intégralement protégées au Congo.

Au cours de cette première audience, les présumés braconniers ont reconnu devant la barre les faits qui leur sont reprochés avant de solliciter auprès des juges une liberté provisoire. Mais le tribunal a jugé sans fondement cette demande de liberté provisoire, arguant que les actes posés par ces derniers étaient graves.

L’affaire a été renvoyée à la prochaine audience prévue le 28 juin 2017 pour constitution de partie civile, plaidoirie et réquisition du ministère public. L’on dénombre dans ce grand réseau, un praticien jouant le rôle d’intermédiaire entre les acheteurs et les deux autres qui seraient des braconniers fournissant ces produits.

L’arrestation de ces présumés délinquants fauniques a été l’œuvre des éléments de la gendarmerie nationale, avec le concours des agents de la direction département du ministère de l’Economie forestière, grâce aux informations et appui du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF). Ces trois prévenus ont été déférés au parquet du tribunal de grande instance de Djambala depuis le 24 mai pour « détention et tentative de commercialisation illégale des trophées d’espèces animales sauvages intégralement et partiellement protégées ».

Ces individus détruiraient les populations animales sauvages déjà menacées d’extinction, sans penser à l’avenir de tout le pays. Ils risquent des peines  pouvant atteindre cinq ans de prison ferme ainsi que des amendes allant jusqu’à 5 millions de francs CFA chacun, conformément aux textes réglementant ce secteur.

En rappel, l’article 27 de la loi 37/2008, du28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration  des Eaux-et-Forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».