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Ouverture des procès contre les trafiquants à Owando et à Pointe-Noire

Trois audiences portant sur la criminalité faunique s’ouvre cette semaine dans les tribunaux de grande instance d’Owando, dans la Cuvette, et à la cour d’appel de Pointe-Noire. A Owando, il s’agit de l’affaire des trois présumés trafiquants d’ivoire, Léandre Ngassai, Daniel Konga et Jacques Konga, tous de nationalité congolaise, arrêtés le 14 septembre 2017, pour abattage, détention illégale, circulation et tentative de commercialisation illégale de six pointes d’ivoire dont on peut estimer à plus de trois éléphants massacrés.

Ces trois prévenus vivent exclusivement du trafic d’ivoire. L’un de ces trois prévenus serait un commerçant qui circule sur toute l’étendue du territoire nationale pour acheter les ivoires auprès des braconniers. Ivoires que ce dernier a l’habitude de revendre auprès de sa clientèle. Il serait aussi un sculpteur d’objets en ivoires. Les deux autres seraient des fournisseurs de ces produits. Ivoire qu’ils trouveraient après avoir massacré des éléphants dans les forêts du Département de la Cuvette. Ces trois prévenus avaient tous reconnu les faits qui leurs sont reprochés. La première audience portant sur cette affaire est prévue pour le 12 octobre 2017 au Tribunal de Grande Instance d’Owando.

Une autre affaire dont l’audience est programmée pour cette date, est celle d’Adaama Sangaré, Diallo Bakary, Oumar Diaby, Konate Moussa, Joséphine Lemingui et Nestor Miankoma, poursuivis pour détention illégale et tentative de commercialisation illégales d’une pointe d’ivoire de plus de 10kg. L’arrestation de ces six présumés trafiquants de nationalités différentes : malienne, guinéenne, congolaise de la RDC et congolaise de la République du Congo avait eu lieu dans la capitale économique du Congo le 7 décembre 2016.

Au niveau de la cour d’appel de Pointe-Noire,quatre présumés trafiquants de deux peaux de panthère et queues d’éléphant seront entendue à nouveau par les juges ce 12 octobre 2017. Etienne Missamou Diamesso, Christian Mvouama Ngouedi, Elisabeth Massoueme et Albert Mbika ont été arrêtés, en juin 2016, en flagrant délit de détention illégale et commercialisation des trophées d’espèces animales intégralement protégées.

Les arrestations de ces présumés délinquants fauniques sont les œuvres des agents de la Direction Départementale des Eaux-et-Forêts et de la Gendarmerie nationale grâce aux informations et appuis du projet PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage). Ces prévenus encourent des peines allant jusqu’à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme selon les textes règlementant ce secteur. L’article 27  de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule :   «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées  sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration  des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ». Une justice ferme et exemplaire est vivement attendue.