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Les parents appelés à apurer les frais scolaires dans les écoles privées

L’école est entrée dans son dernier mois de fonctionnement. C’est le dernier virage de l’année scolaire ; Car sans arrêt, le cap est mis sur l’issue du calendrier scolaire, et la participation aux examens de fin d’année est conditionnée par l’apurement des frais scolaires.

Le temps qui reste, convient-il de le préciser, n’est pas de tout repos. Les écoles privées multiplient de stratégies pour maximiser les recettes, et les parents de leur côté, sont appelés à accompagner ces établissements privés dans cette phase cruciale.

Or sur le terrain, les observateurs constatent qu’autant l’école n’a pas la tâche facile à mobiliser les frais scolaires, autant les parents, se grattant la tête, lorgnent du côté de l’employeur pour  faire face à leur responsabilité.

Les responsables des écoles, s’adossent essentiellement sur l’exclusion d’élèves non en règle des frais scolaires, comme moyen de pression sur les parents. Plus d’une fois, l’Etat régulateur de l’enseignement national a fait entendre une voix contraire ; Mais la dynamique de terrain répond, à cet effet, au principe de « qui dit mieux », à celui qu’« on ne prête qu’au riche ». En bons pédagogues, les responsables scolaires rendent théoriquement témoignage que « l’Etat a raison de s’opposer à ce système qui rend sinueux le cursus des enfants », disent-ils.

De leur côté, certains parents ont développé des réflexes de survie, leur permettant de s’illusionner que le système est faible, et qu’on pourrait cheminer en faisant fi à certaines exigences de l’école.

Des voix s’élèvent de plus en plus pour déplorer la déperdition scolaire. Beaucoup attribuent cela à la pauvreté des parents, d’autres aussi au laissez-faire qui a gagné du terrain avec notamment la corruption généralisée et le renversement de valeur. Car à l’instar d’autres secteurs de la vie nationale, l’enseignement a subi le contrecoup de la crise.

Maintes critiques attribuent la déconfiture constatée du système éducatif, à la démobilisation du personnel enseignant, dont l’essentiel des revendications est axé autour de l’amélioration des conditions socioprofessionnelles. Un responsable scolaire pense : « Il y a deux paramètres en présence : le premier porte sur des parents qui sont de connivence avec leurs enfants. Lorsqu’on arrive au mois de mai et que l’enfant a encore des dettes à l’école, les parents préfèrent garder leur enfant à la maison, connaissant un coin des faussaires où ils vont acheter un bulletin et obtenir une inscription ailleurs, dans une classe supérieure. De tels parents oublient qu’un enfant qui n’a pas bien étudié durant l’année scolaire, ne peut rien faire de bon. Actuellement, nous voyons cela aux différents examens d’Etat.

Dans la perception actuelle, les parents voient les choses en termes de prestige familial ou de bonheur à préserver pour leur progéniture. « Que les choses moisissent autour de moi, pourvu que mon compte soit quitte dans l’immédiat », tel est le fondement des nouvelles mentalités dégradantes et antisociales. Car les parents qui déboursent pour favoriser ou faire bénéficier la fraude à leur progéniture, s’investissent en défaveur de la formation de la jeunesse, le Congo de demain.