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Parfait Kolélas impatient pour le conseil national du dialogue

Le président de l’Union des démocrates humanistes (UDH-YUKI), Guy Brice Parfait Kolélas a affirmé le 17 novembre à Brazzaville, lors d’une conférence de presse, qu’il encourageait le président de la République d’aller jusqu’au bout en activant les articles 227 et 228 de la constitution du 25 octobre 2015, instituant le conseil national du dialogue social. Une institution considérée comme un organe de concertation, d’apaisement et de recherche du consensus.

Guy Parfait Kolélas a expliqué qu’en convoquant le conseil national du dialogue, les participants devront mettre en place une commission justice, paix et réconciliation qui devra avoir deux missions. « Celle de réconcilier les acteurs socio-économiques et politiques et redéfinir les fondamentaux économiques, financiers et sociales que le Congo doit mettre en œuvre dans un espace-temps limité deux ans », a-t-il dit.

Pour Parfait Kolélas, les décisions qui sortiraient de cette commission devraient être immédiatement exécutoires, sous la forme d’ordonnances. « Ces ordonnances se prendraient cependant, dans une vision de décentralisation intégrale : décentralisation administrative, politique et socioéconomique du Congo », a-t-il indiqué.

 

« Je dis ici que notre modèle de décentralisation est économiquement et socialement stérile. La décentralisation telle que exercée au Congo, n’offre pas de points d’ancrage au développement local des territoires. Elle n’est rien d’autre qu’une subtilité de la centralisation du pouvoir », a précisé Guy Brice Parfait Kolélas.

Parlant de la crise économique, financière et sociale actuelle, Guy Brice Parfait Kolélas a pensé qu’elle offre de chances de refonder le politique, l’économie et le social. Car pour lui, cette crise permet de constater que les politiques publiques suivies jusqu’alors n’ont pas produit les effets d’entrainement attendus. En évoquant la situation du Pool, Guy Brice Parfait Kolélas a souligné que dans l’immédiat, il faut une démarche ouverte et concertée. « Pour cela il faut tenir des assises qui réuniront les entités et personnalités ressources nécessaires, pour définir les grandes lignes du retour à la paix. Le gouvernement doit dire et prendre sa part de responsabilité dans cette tragédie nationale. La résolution définitive du problème du Pool commande la mise en place d’une commission justice, vérité et réconciliation qui sera un appendice de la commission justice-paix-réconciliation à mettre au niveau national», a-t-il conclu.