Close

Les parlementaires invités à s’approprier le processus REDD+

Le directeur de cabinet de la ministre de l’Economie forestière, Pierre Taty a appelé, le 30 octobre à Brazzaville, au cours d’un atelier de sensibilisation des deux chambres du parlement, les sénateurs et les députés à s’approprier le processus REDD+. Ce processus prône la préservation des écosystèmes forestiers, et dont le Congo pourrait se servir dans sa politique de développement durable de la biodiversité dans le Bassin du Congo.

Pierre Taty a relevé que la participation massive des parlementaires aux préoccupations se rapportant à la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation (REDD+), témoigne de l’intérêt et de l’espoir que suscite ce processus à l’échelle familiale, locale, départementale, nationale et mondiale.

Il s’est félicité de la mise en œuvre de ce processus, élaboré de connivence avec toutes les institutions du pays, qui a permis de disposer des  principaux outils stratégiques et techniques de la REDD+. « Ce consensus, gage de notre succès commun, va consolider notre collaboration active autour de la planification des investissements qui vont se faire à la REDD+, en vue d’aboutir à la troisième phase, celle du paiement», a-t- il dit.

Le coordonnateur national de la REDD+, Georges Claver Boundzaga a, dans sa présentation portant sur « La vision  du gouvernement, l’intérêt de la REDD+ pour le pays, les attentes des populations et l’état d’avancement du processus REDD+ en République du Congo », notifié qu’environ 69 %  du territoire congolais est occupé par les forêts, soit 23, 5 millions d’hectares.

Pour lui, le Congo perd chaque année, l’équivalent de 12.000 hectares. «Ce qui correspond  à un taux de déforestation de près de 0,05 % par an », a révélé Georges Claver Boundzaga.

De même, a-t-il poursuivi, les programmes de développement socioéconomique pour l’émergence du pays ont contribué à augmenter le taux de déforestation à 0,43 % par an.

Conscient du fait que la réalisation du processus REDD+ au niveau national nécessitera une coordination multi sectorielle, une intégration REDD+ dans toutes les politiques nationales et un impact sur l’espace forestier, Georges Claver Boundzaga a formulé le vœu que cet atelier permettra à une mobilisation effective des parlementaires en faveur du processus REDD+, pour donner un signal fort sur la détermination du Congo à la lutte contre les changements climatiques pour la mise en cohérence de ses politiques sectorielles et la construction de son économie verte.

Le délégué de la Banque mondiale, Cheick Traoré, a indiqué que le Congo regorge de ressources naturelles en termes de forêts, d’eau, en terres arables et améliorées. «Cette richesse renferme d’importantes opportunités de développement et de diversification de l’économie, notamment celle d’opter pour le développement de l’économie verte qui contribuerait à la création d’emplois et à la croissance économique, tout en favorisant  la gestion durable du capital naturel dont découle cette croissance », a-t-il souligné.

Pour développer cette économie verte, a poursuivi Cheick Traoré, le Congo s’est positionné parmi les leaders pour la réduction des émissions des gaz issus de la déforestation et de la dégradation des forêts REDD+. « La république du Congo présente une opportunité réelle d’investir dans l’économie durable dans les zones forestières rurales souvent marginalisées, en proie à des taux de pauvreté en deçà de la moyenne nationale », a- t-il affirmé.

Le député  Auguste Ngabelet  a déclaré avoir été édifié sur le processus REDD+, dont la mise en exécution permettra au pays de sécuriser ses écosystèmes forestiers, afin de permettre à l’Etat, aux populations rurales de bénéficier des crédits de carbone.