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Pas de bonnes affaires du côté des fournitures scolaires

Au marché Total à Bacongo dans le 2ème arrondissement, les commerçants se plaignent de la vente qui se fait au ralenti à quelques semaines du retour des classes. L’aspect financier serait au cœur de cette baisse d’activité.

En ce mois de septembre, les commerçants dans les marchés, qui ont déjà commencé à vendre les fournitures scolaires, déplorent le manque d’engouement des parents. Ces commerçants affirment les acheteurs arrivent à compte goutte par rapport à l’année passée. Pourtant, affirment-ils, les prix des fournitures scolaires ne sont plus à la hausse.

« Les cahiers, selon la qualité du papier, varient entre 3000 et 5.500. Les sacs scolaires sont vendus à 2.500 jusqu’à 12.000, selon la qualité », explique Mathilde, vendeuse.

Déconcertée, Vanessa Mbakidi qui se déploie à entretenir les rares clients qui s’approchent  timidement de sa table a témoigné que les cahiers, livres, sacs, ardoises, boîtes de craies et autres fournitures scolaires exposés sur sa table lui semblaient être là depuis une éternité. « Les gens arrivent, marchandent les prix et puis s’en vont. Je suis obligée parfois de les rattraper pour discuter jusqu’à casser le prix de vente. Ce n’est pas facile », soupire-t-elle devant une vingtaine de sacs qu’elle ne cesse d’épousseter.

D’aucuns affirment que cette morosité est due au rythme de payement des salaires des fonctionnaires. « Impossible de réaliser de bonne recettes actuellement. Nous attendons le bon rendement au  lendemain de la paie des fonctionnaires. C’est notre seul et dernier espoir », a dit Gisèle poussant une brouette remplie de fournitures scolaires qu’elle vend à la criée.

« Avec le peu que je dispose actuellement, mon épouse et moi avons pensé libérer d’abord les vacanciers que nous avons accueilli pour ne pas gâcher l’image de la maison qui leur a ouvert les bras. Après la paie, le tour viendra à notre progéniture», révèle pour sa part Godelin, un père de famille.