Pas suffisamment d’argent dans le secteur sanitaire privé
Le secrétaire permanent de l’Alliance du secteur privé de la santé (ASPS), Fred Makita, a appelé le 6 décembre à Brazzaville, à l’occasion de l’atelier de la table ronde du secteur privé de la santé, les organisations financières, les entreprises d’assurances à s’investir dans les formations sanitaires privées nationales.
Fred Makita a relevé que les formations privées sont reconnues comme une partie intégrante de la santé au Congo. Celles-ci contribuent significativement dans l’efficacité du système de santé dans le pays, dans la mesure où 56% de la population se tourne vers les centres privés pour leurs besoins sanitaires.
En dépit de l’afflux des populations dans ces formations sanitaires privées, a-t-il fait observer ces dernières sont en proie à plus d’une contrainte qui entravent leur fonctionnement dans les conditions optimales. Parmi ces maux, figurent entre autres l’accès difficile ou inexistant aux crédits bancaires pour assurer le capital du départ ou pour financer le développement des activités du secteur privé de la santé.
Le secteur sanitaire privé est aussi confronté à la réglementation de ses structures dont près de 70% ne sont pas agrées par le ministère de la santé et de la population, a fait savoir Fred Makita, avant de renchérir que « nous travaillons pour pouvoir mettre sur pied un ancrage institutionnel, en vue de bonnes pratiques professionnelles dans le secteur sanitaire privé ».
Pour Fred Makita, la nécessité s’impose au secteur privé de la santé, qui doit améliorer ses performances dans la qualité de service des soins aux populations. Car, a-t-il poursuivi, la carte sanitaire nationale démontre que 1.712 entreprises de santé privées sont implantées sur toute l’étendue du territoire congolais.
De son côté, l’inspecteur général de la santé, Richard Bileckot, a notifié que les structures sanitaires privées constituent le premier recours des populations congolaises. Ce qui justifie leur forte présence à Brazzaville où l’on trouve 285 formations sanitaires privées contre seulement 43 formations sanitaires publiques.
Conscient du fait que la santé est le premier critère du développement humain, il a invité les institutions financières à s’inscrire dans la même lignée que la Banque mondiale, en mobilisant les fonds nécessaires, afin de subventionner le secteur de la santé.
Le directeur de la coopération au ministère de la santé, coordonnateur de la cellule du partenariat public- privé, Savinet Samba, a quant lui parlé des attributions qui sont assignées à la cellule chargée de rechercher les financements du secteur privé de la santé. Celle-ci devrait se doter de tous les outils nécessaires lui permettant de mener à bien les activités de partenariat public- privé.