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Le PCT tient toujours en haleine ses futurs candidats aux législatives

Le Parti congolais du travail (PCT) n’a toujours pas publié la liste définitive de ses candidats aux prochaines élections législatives dont le dépôt de candidatures a commencé le 1er juin à Brazzaville. La dernière session du Comité d’investiture de cette formation politique a pourtant baissé ses rideaux depuis le 28 mai. Les militants du parti, à défaut d’une information fiable, s’abreuvent de toutes spéculations sur les noms des candidats.

La liste des candidats n’est toujours pas affichée au siège du PCT. L’adrénaline monte pour ceux qui sont pressentis candidats dans les circonscriptions électorales. Ces membres du PCT espéraient en fait voir leurs noms affichés en début de cette semaine qui s’achève. Nombreux s’impatientent au moment où les candidats des autres partis ont commencé à déposer leurs dossiers de candidature à la Direction générale des affaires électorales (DGAE).

Prévue pour deux jours, la réunion du PCT pour statuer sur les candidatures a pris deux jours de plus. La tension était palpable dans la salle, certains candidats s’arcboutant sur leur dossier qui devrait coûte-que-coûte être validé, malgré la demande trop forte. En effet, 684 candidats étaient en lice. La tâche a donc été difficile pour le parti qui devrait trier dans le lot seulement 151 candidats.

Plusieurs grosses têtes devraient tomber, bien que le secrétaire général du PCT Pierre Ngolo tient à donner une forte majorité au président Denis Sassou N’Guesso, réélu l’an dernier. Selon les supputations, l’étau se resserre sur plusieurs noms qui pourraient être crédibilisés. C’est le cas de Esther Ayissou Gayama qui porte depuis des mois le flambeau de la lutte pour le respect du quota de 30% des femmes sur la liste du PCT. Elle serait donc investie à Okoyo dans la Cuvette Ouest, en lieu et place de Dr Jean Daniel Ovaga qui s’apprêtait à solliciter un deuxième mandat.

Il semble que les carottes seraient également cuites pour le candidat Paul Stanislass Nguie « Montar » de Gamboma dont le dossier n’aurait même pas été traité, face à Hugues Ngouelondele, le député actuel de la première circonscription de cette ville où Mathias avait été battu dès le premier tour en 2012. Mais c’est plutôt Timothée Gambou de la deuxième circonscription qui céderait sa place à  Tina Kaba, une nouvelle recrue du parti. A Abala, Henri Ossebi aurait été déboulonné, ensuite fait ambassadeur permanent du Congo auprès de l’UNESCO, pour faire de la place au ministre Léon Juste Ibombo de M2NR.

Plusieurs départs seraient également constatés à Brazzaville où les élus comme Sylvestre Ossiala de Talangaï, Jean Claude Olingou de Poto-Poto voire Damien Miakassissa de Moungali ne reviendraient plus à l’hémicycle.

Certains barons du parti comme Henri Djombo à Enyelle, Marie Auguste Denis Gonkana à Boundji, Jean Jacques Bouya à Tchikapika, Denis Christel Sassou Nguesso à Oyo, Raymond Mboulou à Mpouya, Fernand Sabaye à Betou n’auraient quant à eux pas à se faire du souci, leurs fauteuils seraient solidement conservés pour la prochaine mandature.

Mais les grandes batailles sont annoncées dans les circonscriptions de Ngo où le ministre Digne Elvis Tsalissan devrait être en course face à un protégé de Célestin Goungara Koua, à Mvoumvou dans la commune de Pointe-Noire où finalement le PCT aurait choisi de maintenir son candidat, le ministre Anatole Collinet Makosso contre un autre ministre, Jean Marc Tystère Tchicaya, son allié du RDPS.

Les acteurs de l’opposition appartenant à la plateforme IDC-FROCAD-J3M, à l’instar de Claudine Munari, verraient forcement leur fauteuil chavirer, car ils devraient être remplacés par de nouveaux élus. Les membres de cette frange de l’opposition ont choisi de boycotter les élections, conditionnant tout scrutin dans le pays à l’arrêt des combats dans le Pool et à l’ouverture d’un dialogue politique inclusif.

D’autres cadres de l’opposition ont, par contre, pis la mesure de participer aux votes. C’est le cas de Bonaventure Boundzika de la Convention des démocrates républicains (CDR) au quartier Château d’eau, de Paul Marie Mpouele du Rassemblement pour l’opposition congolaise (ROC) à Mabombo dans la Bouenza, et de Antoine Thomas Nicephore Saint-Eudes dont le nom circule de plus en plus pour être candidat à Kinkala dans le Pool.

Ce département reste en proie à de graves violences qui ne pourraient pas favoriser le déploiement d’une campagne électorale sereine. Plusieurs candidats attendraient en effet la normalisation dans cette partie du pays pour se déclarer. Il s’agirait de Isidore Mvouba du PCT à Kindamba, Guy Brice Parfait Kolelas de l’UDH-YUKI à Kinkala, Yonne Adelaïde Mougani du PCT à Mindouli, de Aimé Emmanuel Yoka du PCT à Vindza, ou de Théodorine Kolelas du MCDDI et Michel Mampouya du PSVR à Goma Tsé-Tsé.