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La pénurie du carburant refait surface à Brazzaville

Depuis quelque temps, les Brazzavillois sont à nouveau confrontés à la pénurie de carburant, avec des répercussions sur la mobilité des populations, obligées de revoir à la hausse leurs frais de déplacement, à cause de la hausse des coûts de transports.

Il ne se passe plus un mois dans la capitale congolaise, sans que les stations services soient envahies par de longues de files de véhicules de transports en commun et personnels, pour s’approvisionner en carburant. Cette situation contraint certains chauffeurs de taxi à blanchir les nuits devant les stations-services, en attente d’être parmi les premiers à être servis après la livraison.

A la station-service Total située sur l’avenue de Loutassi, au Plateau des 15 ans, en diagonale avec l’Eglise Kimbanguiste, de longues files d’attente ont engendré dans la soirée du 2 octobre, des embouteillages à cette intersection, et cela est constaté à plusieurs grands carrefours dans ville pendant les heures de pointe. Certains chauffeurs de taxi, dans l’espoir d’avoir du carburant, stationnent carrément leurs véhicules sur la chaussée, réduisant ainsi la voie de circulation.

Inondés par les clients dont certains tenaient les bidons de 25 litres de couleur jaune, et de bouteilles de 10 et 5 litres à la main, cherchant à s’effrayer un chemin pour être parmi ceux qui ont la grâce de s’en procurer le carburant. A cette catégorie de clients, se mêlent les taximen qui n’arrêtaient pas de s’en prendre aux fraudeurs venus troubler l’ordre établi d’approvisionnement du carburant. Cela engendre une pagaille entre les clients, dont certains par manque de maitrise se sont échangés de coup de poing. Ces derniers ont été ramenés à l’ordre par les agents de force.

Il en est de même dans toutes les stations-services de Brazzaville remplies de véhicules de transports de différentes marques qui attendent passionnément devant celles-ci pour s’alimenter en carburant.

Conducteur de taxi Pierre Malonga déplore la pénurie du carburant qui entrave le bon fonctionnement de son activité. « Je suis à la recherche du carburant depuis plus de trois jours, ce qui m’oblige d’intégrer les files d’attente pour avoir le carburant », a- t-il fait savoir.

Certains chauffeurs pensent que cette situation va perdurer tant que la voie ferrée sera toujours sevrée de train pouvant transporter en quantité suffisante et en permanence le carburant, pour ravitailler Brazzaville.