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Les personnes handicapées mettent la pression sur les gouvernants

La ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo a affirmé, le 26 octobre à Brazzaville, à la session de formation régionale en campagne de plaidoyer et lobbying pour la ratification du protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des personnes handicapées, que le Congo disposait d’une politique nationale d’action sociale affichant les priorités des personnes handicapées. Et pourtant, les personnes vivant avec handicap ont toujours estimé que les gouvernants ne font pas assez pour améliorer leur situation. 

Le président de l’Union nationale des associations des personnes handicapées du Congo, (UNHACO), Jean De Dieu Goma, a souligné que, bien qu’un arsenal juridique existe sur les droits des personnes handicapées, des nombreuses difficultés résident encore dans chaque pays pour franchir l’étape de leur promotion réelle. « C’est pourquoi, ces jours de réflexion doivent servir de levier propulseur pour cette action de plaidoyer que nous entendons mener afin d’exiger de nos décideurs plus d’attention aux fin d’inciter nos gouvernants à ratifier les instruments internationaux en faveur des personnes handicapées et leur mise en œuvre », a-t-il indiqué.

Pour la chargée de communication et des relations publique de Africa disability alliance (ADA), Aïda Sarr, il s’agit d’organiser les associations des personnes handicapées dans chaque région de l’Afrique. Après l’Afrique de l’Ouest, a-t-elle dit, le tour est revenu à l’Afrique Centrale à coordonner et harmoniser leurs actions pour mener une campagne de plaidoyer efficace et très forte. « Il s’agit de développer et élaborer une stratégie de plaidoyer et lobbying harmonisé, d’abord au niveau local puis au niveau international, a-t-elle précisé.

«Ce que nous voulons, avec ce protocole, est que les droits des personnes handicapées soient améliorés. Tous les pays africains, par exemple, n’ont pas des structures en place pour prendre en compte l’accessibilité pour la personne handicapée.  Les différents articles de ce protocole réunissent et prennent n compte tous les droits des personnes handicapées. Ce qui veut dire que tous les besoins des personnes handicapées dans tous les secteurs de la vie. Des droits consacrés mais adapté à nos réalités », a-t-elle conclu.

Antoinette Dinga Dzondo a indiqué que le Congo accorde un intérêt particulier à la question du handicap et des personnes vivant avec handicape. «En témoigne la place qui leur est réservée dans les différents textes constitutionnels et programmes de gouvernement. », a-t-elle spécifié.

Pour elle, il s’agit là d’une initiative qui marque la volonté du Congo de promouvoir le droit des personnes vivant avec handicap de participer à la vie publique. «C’est une façon de créer ainsi une citoyenneté active et réduire les inégalités au sein de la société», a expliqué Antoinette Dinga Dzondo.

ADA  a organisé cette formation dans le cadre du projet « Alliance pour les droits-L’Afrique pour l’inclusion.