Pierre Lechantre, objectif manqué, devra plier bagages

Choisi in extremis et à la surprise générale comme sélectionneur des Diables Rouges en janvier 2016, alors qu’il n’était même pas sur la liste des entraîneurs présélectionnés, le Français Pierre Lechantre a lamentablement échoué à son objectif de qualifier le Onze national à la Coupe d’Afrique des Nations, Gabon 2017. Il ne lui reste plus qu’à plier bagages. La disqualification des Diables rouges à ce stade de la compétition constitue une vraie déception pour tout un peuple.

La défaite des footballeurs congolais face à une sélection kenyane pourtant déjà éliminée ne trouve son explication que dans la tactique mise en place par le coach. Deuxièmes de leur groupe, juste derrière la Guinée Bissau, les Diables rouges passent ainsi à un doigt de la qualification, après une superbe prestation développée l’année dernière à Malabo en Guinée Equatoriale lors de la dernière édition de la CAN. Les Congolais espéraient encore voir les Thievy Bifouma, Christoffer Mafoumbi, Prince Oniangue ou Bissiki faire plus que la dernière CAN.

Pierre Lechantre, n’ayant pas atteint l’objectif principal de son contrat, devrait démissionner. Les sélectionneurs, comme tout autre travailleur, sont jugés à la tâche. M. Lechantre le savait. Il déclarait d’ailleurs lors de la signature de son contrat que la qualification des Diables rouges à la CAN était un challenge important.

L’année dernière, le match nul concédé à Pointe-Noire contre la même équipe du Kenya avait fait monter la pression dans le camp des Diables rouges. Les supporters congolais avaient sifflé sur Claude Leroy, et tenté d’agresser quelques dirigeants sportifs. L’arrivée de Pierre Lechantre était vécue comme un espoir pour tout un peuple, avide d’un trophée, depuis celui remporté par les Paul Sayal Moukila en 1972 à Yaounde.

Mais Pierre Lechantre n’est pas le seul dans cet échec de l’équipe nationale de football. Les dirigeants sportifs congolais, notamment la Fédération congolaise de football, sont, une fois de plus, passés à côté du bon choix de l’entraineur. La piètre performance de Pierre Lechantre confirme que les gestionnaires du football congolais ne choisissent pas la compétence à cause parfois de leurs calculs mesquins. Ils ont fait parachuter un sélectionneur ne faisant même pas partie des inscrits. De ce fait, ils endossent les conséquences et devraient, avec courage, assumer leur échec en démissionnant en bloc tous pour mauvais choix et insuffisance des résultats.

Le malheureux sélectionneur congolais avait pour second objectif la qualification du onze national à la Coupe du monde Russie 2018. Mais comment y aller si la toute première étape n’est pas franchie ?

Désigné sélectionneur des Diables Rouges du Congo le 13 janvier à Brazzaville, après avoir été repêché par les dirigeants sportifs, pour une durée de 28 mois, Pierre Lechantre n’avait que trois objectifs principaux à atteindre, notamment, qualifier les Diables Rouges à la CAN 2017, qualifier les Diables Rouges locaux au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2018 et l’obtention du ticket du mondial Russie 2018. Pierre Lechantre a déjà obtenu une note inférieure à la moyenne, malgré les 35 millions de francs CFA qui lui seraient régulièrement versés, à l’instar de son prédécesseur, Claude Leroy.

Neuf équipes sont déjà qualifiées pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017 au Gabon, à savoir, le Gabon, l’Algérie, le Maroc, le Sénégal, l’Egypte, le Cameroun, le Ghana, la Guinée-Bissau, le Zimbabwe, rappelle-t-on.