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Pierre Ngolo estime qu’il n’y a d’alternative que le vaccin

Le président du Sénat, Pierre Ngolo a déclaré après avoir reçu sa première dose de vaccin, qu’il n’y avait pas d’alternative dans la protection contre le coronavirus. Il a appelé d’autres citoyens à lui emboîter le pas en se faisant vacciner.

« Nous sommes venus nous vacciner pour passer le message à d’autres citoyens que nous n’avons pas d’alternative. Nous avons intérêt à nous faire vacciner », a-t-il lancé.

Le président du Sénat a reçu sa première dose de vaccin dans les nouvelles installations du parlement. Il était accompagné du président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba qui lui aussi a pris son vaccin avec son épouse.

Depuis la diffusion des images montrant le président Denis Sassou N’Guesso et son épouse prendre leur vaccin, de nombreuses autorités ainsi que leurs collaborateurs se livrent à cet exercice. Le Premier ministre, Clément Mouamba s’est fait vacciner avec plus de la moitié de son gouvernement.

Depuis, la population ciblée n’hésite pas de prendre d’assaut chaque jour les centres retenus pour la vaccination. Cette première phase de campagne concerne entre autres le personnel des médias, les agents de la force publique, les travailleurs de banques, les agents de santé et les acteurs politiques.

Jusque-là la population avait développé un scepticisme quant à l’existence même de ce virus au Congo. Les doutes avaient augmenté au sein de la jeunesse parce qu’elle ne voyait toujours pas dans les médias locaux les malades ainsi que les morts de Covid-19.

Un étonnant engouement pour le vaccin

En plus, les pouvoirs publics et la population avaient relâché l’observation des mesures barrière, notamment dans les marchés et dans les transports en commun. C’est pourquoi l’engouement de la population dans les centres de vaccination est étonnant.

Les autorités lancent constamment l’appel à la population concernée à se faire vacciner. « Je suis venue me faire vacciner pour inciter l’ensemble des jeunes à en faire autant », a indiqué la ministre en charge de la Jeunesse Destinée Doukaga, après son vaccin.

« Il était pour nous important, sinon indispensable de nous faire vacciner, vu que tous les jours, nous sommes au contact de nombreuses personnes dans la quête des informations », a témoigné, après son vaccin, Julie Marna Mankene, rédactrice en chef de Vox, à la tête d’une délégation d’agents qui se sont tous fait vacciner à l’hôpital de Makélékélé.

Dans ce centre, la directrice, Dr Annick Berthe Ndawana a indiqué que beaucoup de gens prenaient d’assaut le centre de vaccination. « Avant, c’était timide, mais depuis un moment, on constate une foule qui s’attroupe ici chaque jour », a-t-elle constaté.

Dr Juguel Ganongo de Blanche Gomez a fait la même observation. « Je puis dire que l’engouement est au-delà de nos attentes. Nous avons cru qu’on pouvait avoir un nombre de 100 vaccinés par jour. Mais aujourd’hui, nous sommes à plus de 200 par jour, et parce qu’il y a une heure où il faudra arrêter. Sinon atteindrait 400 à 500 vaccinés en un jour », a-t-il affirmé.

Les Congolais ont le choix entre deux vaccins : le chinois Sinopharm et le russe Spoutnik V. Ceux qui sont vaccinés repasseront après deux ou trois semaines, selon le vaccin, pour recevoir la deuxième dose.

Les autorités affirment avoir suffisamment fait les commandes de vaccins en Chine et en Russie pour vacciner jusqu’à 60% de la population, un peu plus de 3,5 millions de personnes.

Selon le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Brazzaville, le Congo est l’un des pays qui s’est jusque-là bien comporté face à la pandémie de coronavirus. Le pays a en effet enregistré en année moins de 8.500 cas de covid-19 dont 136 décès.