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Plaidoyer du REJEFEMAC aux femmes leaders de Pointe-Noire et du Kouilou

Plaidoyer du REJEFEMAC aux femmes leaders de Pointe-Noire et du Kouilou

La responsable de communication du réseau des jeunes féministes d’Afrique Centrale (REJEFEMAC) Congo, Destie Issanga a indiqué le 13 novembre à Madingo-Kayes dans le département du Kouilou que, ces rencontres de plaidoyer ont été un moment fort pour favoriser la visibilité des jeunes féministes et amplifier leurs voix dans la sous-région d’Afrique Centrale.

« Ces rencontres de plaidoyer ont permis de discuter ouvertement des droits des femmes en Afrique centrale, en mettant l’accent sur la situation au Congo. Ces échanges ont mis en évidence les défis, les inégalités persistantes et les besoins urgents de la région en matière de droits des femmes », a souligné Destie Issanga lors des retrouvailles du REJEFEMAC.

En effet, ces rencontres ont permis d’établir des liens solides avec des femmes leaders et des personnalités influentes, assurant ainsi une intégration plus efficace et significative des jeunes féministes de la République du Congo.

Pour la responsable de communication du REJEFEMAC, l’un des objectifs de ces rencontres était de recueillir les besoins, d’identifier les défis et les opportunités et d’établir une vue d’ensemble des associations actives des jeunes dans ces régions dans le cadre de l’implémentation du projet « Elles Agissent Ensemble » dont l’un des objectifs principaux est de capitaliser les données individuelles et collectives des jeunes féministes d’Afrique Centrale.

A Tchiamba-Nzassi tout comme à Madingo-kayes, le REJEFEMAC a rencontré plusieurs associations dans les communautés urbaines. Dans ces localités, le constat est qu’il y a un manque de ressources pour les femmes formées au métier de l’artisanat. « Les femmes formées à des métiers artisanaux rencontrent des difficultés pour accéder aux ressources nécessaires à la création d’entreprises ou à la commercialisation de leurs produits. Le manque de soutien financier entrave leur autonomie économique », a-t-elle martelé.

Lors de ces visites, le REJEFEMAC a appris des cas de violences graves, notamment le viol de deux jeunes filles de moins de 15 ans par des agresseurs en fuite. Pour ce réseau, ces incidents soulignent l’urgence d’agir pour la prévention et la protection des victimes de violences basées sur le genre. Elle a également constaté un manque de perspectives pour les jeunes en général. Les jeunes filles, se heurtent à un manque de perspectives après l’obtention de leur baccalauréat, car la seule université se trouvant à Brazzaville. Les défis financiers entravent leur capacité à poursuivre leurs études supérieures, ce qui limite leurs opportunités.

Pour ce faire, les associations ont exprimé leurs besoins en compétences et de soutien financier pour renforcer leurs actions car elles aspirent à une plus grande autonomie et à une plus grande efficacité dans la réalisation de leurs objectifs.

Grâce à toutes ces informations recueillies, le REJEFEMAC entend renforcer son réseau de femmes leaders pour étendre l’influence des jeunes féministes dans la région, alimenter la formulation de politiques et de programmes visant à promouvoir l’égalité des genres et à lutter contre les Violences basées sur le genre en Afrique centrale, renforcer le leadership des jeunes féministes en vue d’intégrer les jeunes féministes dans les sphères de prise de décision.

Pour le REJEFEMAC, il est essentiel de renforcer leur leadership, de les encourager à s’affirmer et à être visibles dans les espaces décisionnels.

Les femmes leaders et les jeunes féministes ont pris l’engagement de continuer à travailler ensemble pour faire de l’égalité des genres une réalité dans la région.