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Plus de 12 milliards d’écart dans les recettes pétrolières, selon l’ITIE

Le représentant de la société civile Clovin Bozire Antsouon Assen a déploré le 21 décembre à Brazzaville la volatilité des revenus générés par le secteur des industries extractives, dont le rapport de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) 2017 a révélé un écart de plus de 12 milliards de francs CFA.

Il ressort de ce rapport que 867 milliards de francs CFA 384 millions de francs CFA ont été générés en 2017 par le secteur extractif du Congo, seulement 354 milliards 160 millions de francs CFA de cette somme, soit 40 % versé au trésor public. Quelques 60% restant ont été dirigés vers le payement des dettes.

Clovin Bozire Ontsouon Assen a expliqué que sur les 70 entreprises du pays censées fournir des données fiables à l’ITIE, 19 avaient répondu à la demande des données sociétés et 41 s’étaient résignés. Une bonne partie d’entreprises brillent dans l’opacité dans la gestion de leurs revenus. D’où un faible montant des recettes issues des secteurs miniers, forestiers et pétroliers, par rapport aux attentes de l’Etat.

« Il revient donc à la presse de prendre le relais pour publier ces écarts qui ne s’expliquent pas, ce manque de transparence dans les sociétés qui ne payent pas de redevances à l’Etat, à l’instar de la CORAF », a mentionné Clovin Bozire Ontsouon Assen.

En dépit du constat de l’administrateur indépendant qui relevait le non-respect des procédures de rapport, le président du Comité exécutif de l’ITIE, Florent Michel Okoko fait savoir que l’enquête sur la traçabilité des rapports implicites de certains secteurs extractifs ne relevait pas de leurs compétences pour les remettre en cause et que l’ITIE ne pouvait que le valider malgré les écarts qui s’apparenteraient à un détournement des finances. « Nous sommes juste le Comité exécutif de l’ITIE », a-t-il souligné.