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Plus de 75% de jeunes pourront facilement accéder à l’emploi après leur formation

Répondant à une question à l’Assemblée nationale sur la résolution du chômage au Congo, le Premier ministre Clément Mouamba a indiqué le 6 août à Brazzaville que le gouvernement avait mis en place des centres de formation qui pourront donner du travail à plus de 75% des jeunes. Selon les députés et une large opinion, la montée du chômage est très inquiétante dans le pays.

Le chef du gouvernement a expliqué, au cours de la séance des questions orales au gouvernement avec débat, que la situation de chômage des jeunes était au centre des préoccupations de l’action des autorités, reconnaissant par ailleurs que la quête de solutions fiables et durables reste difficile. Cependant, la solution envisagée par le ministère de l’Enseignement technique et professionnel est porteuse d’espoir.

Il s’agit des centres de formation qui pourraient donner de l’emploi à plus de 75% des jeunes à la fin de leur formation. « C’est-à-dire, si dans ces centres il y a 1000 jeunes, 750 auront de l’emploi. C’est une très bonne chose pour notre pays », a dit le Premier ministre.

En février 2017, le ministre en charge de l’Enseignement professionnel et de la formation qualifiante, Nicephore Fylla Saint Eudes avait remis des diplômes de fin de formation à quelque 735 jeunes vulnérables. C’est grâce au Projet de développement des compétences de l’employabilité (PDCE), soutenu par la Banque mondiale, que ces jeunes congolais ont pu être formés dans divers domaines et différents centres dont Don Bosco, Saint François Regis ou le Forum des jeunes entreprises du Congo (FJEC). Les premières formations ont démarré en 2014.

Pour certains observateurs, le chômage est endémique au Congo. Plus de 34% des jeunes de la tranche d’âge de 24 à 35 ans, sont touchés par le chômage et l’oisiveté. De nombreux diplômés sont contraints de tronquer leurs valeureuses distinctions contre des vils emplois temporaires, notamment dans les BTP. Des milliers d’autres évoluent dans l’informel, notamment comme vendeurs. A elle seule, l’université Marien Ngouabi encadre chaque année plus de 50.000 jeunes, souvent sans issue. Cette année encore, plus de 22.000 jeunes bacheliers vont frapper à la porte de cette grande institution de formation.

La Fonction publique qui est la principale pourvoyeuse d’emplois dans le pays, utilise environ 60.000 Congolais civils. Malgré de nombreux départs à la retraite, les recrutements des agents publics sont de moins en moins courants, suite essentiellement à la grave crise financière que traverse le pays, car les besoins en personnels restent néanmoins très importants sur l’ensemble des secteurs sociaux.

Le secteur privé qui devrait jouer l’alternative à l’administration publique ploie malheureusement sous de nombreuses difficultés depuis ces cinq dernières années. Les entreprises privées sont obligées de compresser leurs charges, essentiellement en licenciant les agents. Celles qui recrutent sont très exigeantes sur les compétences des jeunes qui sont en fait sans expérience professionnelle. C’est pourquoi les formations professionnelles et qualifiantes sont importantes surtout pour les jeunes déscolarisés et vulnérables.