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Plus de 8 milliards pour la deuxième phase du  PRCCE

L’ambassadeur  de l’Union européenne (UE) au Congo,  Saskia De Lang a révélé le 7 mars à Brazzaville que son institution va financer à hauteur de 12 millions 400 mille euros, soit plus 8 milliards de francs CFA pour  l’exécution  de la deuxième phase du Programme de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales (PRCCE). Ce programme va durer quatre années, précisément de 2017 à 2020.

La représentante de l’UE a fait cette révélation lors du lancement de la deuxième phase du PRCCE, en relevant qu’au centre des activités programmées  se situent l’appui et  l’accompagnement  des Petites et moyennes  entreprises (PME) à travers le mécanisme déjà bien connu du chèque service, l’appui à l’opérationnalisation du centre de médiation et d’arbitrage du Congo et l’appui technique aux négociations commerciales bilatérales et multilatérales.

L’UE en tant que premier bailleur de fonds du pays, renouvelle  pour quatre ans son soutien à la République du Congo et aux 6000 bénéficiaires concernés  par le projet à travers la formation  et l’accompagnement de 5000 PME, associations et créateurs d’entreprises. D’autres activités comme la structuration de 1250 PME en clusters,  le renforcement  de capacité de 200 bureaux d’études et de cabinets de conseils locaux chaque année, sont à prendre en compte au cours du PRCCE II.

Consciente  de l’importance des PME  dans la relance  de la croissance économique et la lutte contre le chômage en Europe, l’ambassadeur Saskia De Lang a fait savoir que  les problématiques auxquelles les PME et les administrations en UE et au Congo sont similaires. C’est pourquoi, elle a préconisé de lever les obstacles administratifs dont souffrent les PME congolaises et de leur faciliter l’accès aux financements et de leur donner l’appui pour se professionnaliser.

Faisant un bref aperçu de la première phase du projet, l’ambassadeur de l’UE a notifié qu’entre 2010 et 2015, le  PRCCE a appuyé le gouvernement congolais dans l’élaboration du Plan national de développement  du commerce. Le programme a contribué à la création  du centre  de médiation et d’arbitrage du Congo (CEMACO). Il a renforcé la commission  nationale OHADA, lancé  les premiers clusters dans le domaine  avicole et a mis en place un dispositif de formation, d’appui et d’accompagnement  des PME dénommé « chèque-service », qui a déjà formé plus de 1000 PME, associations bénéficiaires de la première phase.

Le ministre d’Etat, ministre de la Construction, de l’urbanisme, de la ville et du cadre de vie, Claude Alphonse Silou a dans son mot  de circonstance, affirmé que « sous l’impulsion du président de la République, le gouvernement a  engagé des reformes d’envergues  pour accélérer le processus  de diversification de notre économie en général à moderniser notre environnement des affaires en particulier. C’est dire que l’objectif principal du gouvernement est  le développement économique orienté  vers la diversification, la modernisation et l’industrialisation de notre pays sous l’impulsion d’un secteur privé dynamisé, créateur d’emplois, compétitif  et contribuant à la réduction de la pauvreté ».

Selon le ministre d’Etat Silou, de nombreux efforts ont été déployés pour faciliter la création d’entreprises, notamment les PME. Reconnaissant les insuffisances dans le réformes engagées, il a indiqué qu’elles posent des jalons du secteur privé à mieux se structurer, à faire preuve  de créativité et  d’ingéniosité. Il s’agit là  d’un enjeu majeur surtout dans le contexte économique actuel, car résidant dans d’une économie  capable de résister au choc,  en s’appuyant sur  les PME.

Les orientations générales de la coopération entre l’UE et la République du Congo sont définies conformément à l’Accord de partenariat signé le 23 juin 2000 à Cotonou, au Bénin, révisé en 2005 et 2010 dit Accord de Cotonou  entre les membres  du groupe des Etats d’Afrique, des caraïbes  et du pacifique (ACP) et l’UE.

En  sa qualité  d’ordonnateur  national du Fonds européen de développement, la ministre Ingrid Ebouka Babackas a souligné que « notre  coopération  avec l’UE se déroule  à travers  le  Programme indicatif national (PIN) couvrant la période allant de 2014 à 2020 qui dégage une enveloppe  initiale  de 103 millions  d’euros, soit 67 milliards  500 millions de francs CFA ».

Le  chef de la  section  Economie, bonne  gouvernance  et secteurs sociaux  à la délégation  de l’UE, Tom   Ashwanden a, dans la présentation du PRCCE, donné les détails des différentes composantes du projet, leurs budgets avant de préciser que l’objectif global est de contribuer  au renforcement  de l’économie  congolaise et à la création  des emplois de manière  à promouvoir son développement socio- économique  harmonieux.