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Plus d’une vingtaine de maisons emportées par l’érosion à Ngamakosso

L’érosion située à proximité du château d’eau de Ngamakosso, dans l’arrondissement 6 Talangai, en pleine progression depuis près de 5 ans, a déjà emporté plus d’une vingtaine de maisons et d’autres habitations risqueraient de s’écrouler si aucune disposition n’est prise pour la contenir.

La zone du quartier Château d’eau à Ngamakosso, est en voie de disparition, suite à une érosion et aux eaux déversées par la société de distribution d’eau de La Congolaise des eaux (LCDE) dans des petites rivières. Si cette érosion a déjà emporté plus d’une vingtaine d’habitations, plusieurs d’autres situées à proximité ne tiennent qu’à un fil.

 Face à cette situation, la population de ce secteur pointe du doigt LCDE, à travers ses conduites d’eau qui ne font qu’accentuer la progression de l’érosion.

C’est le cas de la maison du premier habitant de ce quartier, Guy Ngouassi, dévastée par l’érosion. « Je n’ai plus de maison, je viens d’enlever les tôles pour aller chercher un endroit pour construire un hangar. A cause de l’écroulement de ma maison, ma famille est aujourd’hui dispersée ».

« C’est avec amertume que nous vivons au quotidien dans ce quartier depuis que cette érosion s’est déclenchée il y a longtemps et aucune initiative n’est prise par les pouvoirs publics pour stopper sa progression ; alors que ce sont les installations de La Congolaise des eaux qui ont occasionné le ravin », fait savoir André Ondongo, habitant du quartier château d’eau.

 Edouard Ngotala, un père de famille de six enfants, qui habite au quartier Château d’eau depuis 2019, encourt désormais le risque de perdre sa maison située à quelque centimètre mètre de l’érosion. « Je suis retraité depuis 2015, ma crainte est que ma maison s’écroule, j’étais obligé de déplacer mes enfants pour les mettre en sécurité, en les confiant à nos proches. Et je suis resté avec ma femme dans cette maison. Tous les jours nous implorons la miséricorde divine, pour que notre maison ne soit pas décimée ».

Cette érosion qui avance à pas de géant constitue une menace pour les installations de LCDE et la population qui occupe le quartier Château d’eau depuis 2007. Ce quartier dont le nombre des habitants ne fait qu’accroître au fil des années, avec l’occupation depuis 2012 des sinistrés du drame du 4 mars et d’autres propriétaires. Pourtant cette zone est interdite d’occupation par les pouvoirs publics, pour préserver les infrastructures de LCDE.

 Dans ce quartier sinistre, les responsabilités sont partagées, les occupants ont leur part de culpabilité et l’Etat, à qui incombe les prérogatives de dissuasion, s’est illustré également par le laxisme.