La police arrête deux trafiquants d’ivoire à Ouesso
Les éléments de la police et les agents de la direction département du ministère de l’Economie forestière de la Sangha ont la mis la main le 15 février à Ouesso sur deux trafiquants d’ivoire. Les premières informations font état de 36 Kg d’ivoire, soit trois paires de défenses d’éléphants, saisis sur les délinquants qui sont actuellement en détention à la maison d’arrêt de Ouesso.
Les agents des Eaux et forêts, appuyés par les policiers et les acteurs du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage, n’arrêtent plus de mettre aux arrêts les délinquants fauniques. Les deux derniers trafiquants ont été arrêtés en flagrant délit de détention et de commercialisation d’ivoire.
Papy Bilombo (37 ans) et Rodolphe Mobonda (58 ans), tous des Congolais seraient à la tête d’un réseau de trafiquants d’ivoire connu dans la Sangha. Ces deux présumés trafiquants vont être présentés devant les juges pour répondre des actes qui leur sont reprochés.Ces prévenus encourent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme.
Plusieurs réseaux de trafiquants d’ivoire ont été, ces derniers mois, démasqués dans la Sangha, département du Congo le plus touché par le braconnage. Le cas récent est celui de Arly Ebam, Jean Armand Ekondza Ngolo et Adoli Okoumoungueka Dzanaboni, tous arrêtés le 16 janvier en flagrant délit de détention, transit et commercialisation de deux pointes d’ivoire, soit 12 kg des trophées d’éléphants, espèce animale intégralement protégées en République du Congo.
En dépit de ces efforts fournis par le gouvernement congolais et ces partenaires de la conservation, certaines personnes ne cessent d’exercer des pressions criminelles liées à l’espèce animale telle que l’éléphant.
L’éléphant est menacé d’extinction dans de nombreux endroits à cause du braconnage pour ses pointes d’ivoire. Selon une récente étude scientifique, la tuerie brutale de ces espèces a atteint actuellement près de cent éléphants par jour en Afrique centrale. La population des éléphants de forêt en Afrique centrale a baissé à plus de 60% durant les dix dernières années. L’implication de tous est donc important voir nécessaire pour dire non au braconnage, à la corruption, au trafic d’influence et à l’impunité pour sauvegarder la vie et l’avenir des éléphants. L’éléphant mérite une protection pour plusieurs raisons parmi lesquelles l’éco-tourisme, surtout en cette période où le Congo mise sur la diversification de son économie.