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Une politique extractive efficace s’avère nécessaire dans  la zone CEEAC

Le directeur de l’unité spéciale sur les produits de Base à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Samuel Gayi a souligné le 15 mai à Brazzaville, à l’ouverture de l’atelier de formation sur la gouvernance de la chaine de valeur dans le secteur extractif, la nécessité pour les pays producteurs de matières premières de  mettre en œuvre les mécanismes efficaces pour l’exploitation locale des matières premières en  produit fini.

Partant d’une observation sur les pays producteurs des minerais qui vendent ces produits de façon brute à des prix très faible, sans aucune  valeur ajoutée. Une fois ces produits manufacturés, ils sont vendus très chers dans les pays producteurs, qui par conséquent dépensent énormément pour se procurer ces produits manufacturés.

L’exploitation des mines tant solides que liquides par des sous-traitants internationaux entravent à l’effet multiplicateur notamment en ce qui concerne la production. Ce qui  entrave le développement durable  de ces pays.

Pour ce faire, Samuel Gayi a préconisé une politique industrielle efficace dans ces Etats pour la gestion rationnelle des industries extractives, en vue de résorber en grande partie l’épineux problème d’emplois des pays en développement. C’est dans ce contexte que la CNUCED met en œuvre dans les pays de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) pour renforcer les politiques d’industrialisation et de développement du secteur pétrolier et minier vers le reste de l’économie.

La CNUCED  est un organe inter Etats établi par l’Assemblée générale  les Nations Unies en 1964, pour promouvoir une intégration des pays dans le système international dans la mondialisation. Pour cet organe les objectifs consistent en l’élaboration des politiques  ou de promouvoir des débats sur les courants de pensée  et sur le développement avec une attention particulière  sur les politiques domestiques et l’action internationales qui doivent  se soutenir  mutuellement pour amener le développement durable.

Intervenant à cette rencontre,  le directeur des ressources naturelles au ministère des finances, du budget  et du portefeuille  public, Ted Galouo  Sou a   notifié que  les pays de la CEEAC sont riches en ressources naturelles, car assurant  51 % de la production mondiale  de cobalt, 25 % de celle  de diamants industriels et 30 % du pétrole brut africain.

Cependant, a-t-il  fait remarquer  l’exploitation de ces ressources naturelles n’a pas un grand impact en matière de création d’emplois, de formation, de transfert de technologie et de développement économique, à cause de l’insuffisance  des liens de production avec le reste de l’économie.

Les indicateurs macroéconomiques des pays  membres de la CEEAC révèlent  des effets très limités de l’exploitation des ressources naturelles. Celles–ci  qui devraient  en principe être le moteur socio-économique de ces pays et contribuer significativement à leur développement, ne fait  que bénéficier à une minorité  des individus, pendant que la majorité de la population continue  à croupier dans la misère.

En tant que  point focal  du projet au  Congo, il a  signifié que ce projet  vise l’amélioration des effets structurants du secteur des ressources  minérales dans les pays de la CEEAC sous la houlette de la CNUCED.

Au cours de cet atelier  qui prendra fin le 19  mai, les participants venus  de la sous-région  vont examiner de fond en comble  tous les aspects  liés au commerce et au développement des pays membres de la CEEAC, avec un accent particulier sur le secteur minier qui  peine  à trouver ses marques.