Près de 46.000 personnes en détresse suite aux inondations dans la Likouala
La pluviométrie abondante, débutée très tôt dans le département de la Likouala, affecte quelque 46.000 personnes, selon un communiqué du gouvernement. La ministre des Affaires sociales, Antoinette Dinga Dzondo qui s’y est rendue préconise « une évaluation rapide la situation ».
Les pluies ont commencé, très tôt en juillet dans cette partie septentrionale du pays. Les autorités affirment que la rivière Oubangui est sortie de son lit et envahit les villages environnants. La première évaluation fait état de 73 villages impactés dans les districts de Bétou, Impfondo, Epena et surtout Liranga où des milliers de personnes sont sans abris et manquent les biens de première nécessité.
« On observe par ailleurs une raréfaction des produits de base sur les marchés qui entraine une hausse des prix », indique le communiqué du gouvernement.
Le niveau élevé des eaux, par rapport aux prévisions de précipitations supérieures à la moyenne en septembre, signifie que le bassin de l’Oubangui sera moins en mesure d’absorber les précipitations excédentaires en cas de fortes pluies en octobre et en novembre.
Il s’agit de nouvelles inondations qui frappent ce département alors que les victimes de l’année dernière n’ont pas encore totalement été soutenues. Selon les Nations Unies qui aident le gouvernement à secourir ces personnes en détresse, quelque 140.000 victimes ont été dénombrées en fin 2019 et début 2020.
Le représentant des agences onusiennes au Congo, Chris Mburu a fait le déplacement de Liranga pour constater de visu ce nouveau drame qui se dessine dans cette partie du pays. Les Nations Unies ont exprimé leur inquiétude, vu que la Likouala est doublement impactée par ces inondations et par l’épidémie d’Ebola, en résurgence dans la province voisine de l’Équateur en RDC, menaçant ainsi la population de la Likouala.
Depuis novembre 2019, les agences des Nations Unies ont pu assister 130.000 personnes affectées par les inondations. Il s’agit des plus graves inondations jamais connues dans cette partie du pays depuis 1960, où des pluies similaires avaient détruit des villages et des plantations.