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Des prix affichés, mais des produits non pesés sur les marchés à Brazzaville !

Le ministère du commerce a pris depuis quelques années une mesure sur l’usage des étiquettes et des balances pour fixation des prix réels de tout produit alimentaire vendu dans les marchés à Brazzaville. Si les étiquettes sont bien affichées sur les produits, la balance elle ne fait pas partie des outils du commerçant, et très peu d’usagers le recommandent.

C’est une ambiance assez particulière que l’on observe dans les marchés ou même dans les petits coins de Brazzaville. Des étiquettes faisant mention des prix au détriment du système de négociation entre le vendeur et l’acheteur sur le prix du produit à marchander.

La mesure du gouvernement sur l’usage des étiquettes et des balances dans les marchés avait donc pour but d’évaluer le poids des aliments afin de fixer des prix réels. Partout dans les marchés les vendeurs s’arrangent à mettre les prix de leurs marchandises sur des étiquettes. Les prix de tout produit alimentaire à vendre : du piment au poisson fumé, sur étalages, en passant par la tomate, la ciboule, l’aubergine, l’oignon, la pomme de terre, la carotte, le chou, ne sont plus à donner verbalement. Les tas portent tous des étiquettes.

Il s’agit ici de la Loi n° 6 – 94 du 1er juin 1994 portant réglementation des prix, des normes commerciales, constatation et répression des fraudes. Le titre n°3 de cette loi fait état de la publicité des prix et de la transparence du marché. L’article 5 de ce titre stipule que tout vendeur ou tout prestataire de service doit, par voie de marquage, d’étiquetage, d’affichage ou par tout autre procédé approprié, informer le consommateur sur les prix. La mesure sur l’homologation des prix a d’ailleurs été actualisée en 2012.

Cette mesure a bouleversé le comportement des vendeurs certes, mais elle n’est pas appliquée dans sa totalité. Si bien que rares sont des vendeurs ou des vendeuses de viande de brousse ou de bœuf, de pommes de terre, de choux, qui font usage des balances pour fixation des prix réels de ces denrées.

La plus part de commerçants foulent au pied la réglementation sur l’homologation des prix des marchandises. Ils fixent des prix suivant leur propre inspiration. Ce comportement déviant échappe-t-il aux services du ministère de commerce ?