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Le procès des trois présumés trafiquants d’ivoire se tient ce 9 novembre à Owando

Le juge du tribunal de grande instance d’Owando dans la Cuvette, ouvre le 9 novembre un procès contre Léandre Ngassaki, Daniel Konga et Jacques Konga, trois personnes poursuivies détention des pointes d’ivoire. Elles risquent jusqu’à cinq ans de prison ferme.

Ces présumés trafiquants ont été arrêtés le 14 septembre, en flagrant délit de détention illégale, de circulation et de tentative de commercialisation illégale de six pointes d’ivoire pesant au total 30 kg dont on peut estimer à plus de trois  éléphants massacrés. L’arrestation avait eu lieu à Owando, dans la Cuvette, par les agents de la direction départementale des Eaux-et-forêts et de la gendarmerie nationale, grâce aux informations et appuis du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).

La première audience portant sur cette affaire a eu lieu le 12 octobre dernier au cours de laquelle ces trois prévenus ont tous reconnu les faits qui leurs sont reprochés. L’affaire avait été renvoyée au 9 novembre, pour réquisition du ministère publique et plaidoirie, à l’issu des quelles le verdict sera connu.

Ces prévenus dont les âges oscillent entre 25 ans et 60 ans, constitue un véritable réseau dont la seule source de revenue réside dans le massacre des éléphants et le trafic de ses défenses. L’un de ces trois prévenus serait un commerçant qui circule sur toute l’étendue du territoire nationale pour chercher et acheter les ivoires auprès des braconniers. Il serait aussi un sculpteur d’objets en ivoires.

Les deux autres (père et fils) seraient des fournisseurs de ces produits.  Ils trouveraient cet ivoire après avoir massacré des éléphants dans les forêts du département de la Cuvette. Ils encourent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme.

En République du Congo, l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. En outre, l’article 27  de la loi 37-2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule :   «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées  sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration  des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».

S’ils sont coupables, des peines exemplaires devraient être prononcées à l’endroit de ces présumés trafiquants pour condamner sévèrement ces actes  ce,  pour une bonne protection de la biodiversité en générale.