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Le ravin de Ngamakosso bat son plein

Le ravin de zone 11 du quartier Ngamakosso  à Talangaï  dans l’arrondissement  6 ne cesse  de progresser. Pris entre deux érosions, les habitants de ce secteur devenu une espèce d’île ne vivent plus que dans le supplice.

Ce ravin qui a déjà englouti des maisons a aussi détruit les façades des habitations lors de la dernière pluie nocturne abattue sur la ville le 31 décembre. Des familles ont quitté les lieux en catastrophe, laissant tomber dans la foulée quelques objets ayant appartenu à la maison. Une robe accrochée au mur d’une chambre a même été oubliée dans la précipitation. Une sexagénaire a témoigné que  se retrouver hors de la maison en pleine pluie est devenu pour eux une tradition ».

Cette situation alarmante a conduit  les  brigands du secteur au sacré pillage en plein  jour. Parmi le butin, un marteau, une  grosse marmite vulgairement appelé « Ma famille », une pompe à foire et autres objets retrouvés sous les décombres qui ont par moment  suscité de violentes disputes entre eux, question d’avoir été le premier à repérer la pièce.

Les populations interrogées ont accusé le manque de suivi du ministère des grands travaux. Selon elles, lesdits ingénieurs qui  arrivent sur les lieux ne sont que des touristes. « Nous voulons voir venir des experts. Il est temps que le ministre en charge des grands travaux  mette l’homme qu’il faut à la place qu’il faut » a lâché Guy Barnabé Nsonga, un habitant du coin. « Une compagnie chinoise ou brésilienne serait la bienvenue », a-t-il ajouté.

Pour aborder dans le même sens, Oyourou A Tono Ambéya, un autre habitant de ce secteur a condamné la société dudit ingénieur de sacs de farine remplis de sables fins qui ,depuis des mois, « est venue distraire » qui voulait l’entendre. Pour arrêter la progression rapide du ravin, une technique d’empilage de sacs a été mise sans succès en application, abandonnant  sur place des sacs bourrés, stockés dans un conteneur.

Par ailleurs, la désolation gagne de plus en plus les routiers de ce circuit dont le goudron fissuré à plusieurs endroits ne résistera plus longtemps. Ces usagers  n’osent  imaginer leur sort aux prochaines  pluies. « Cette voie nous évite d’être pris dans les embouteillages .Mais elle est aussi propice au trafic des voyageurs et des  marchandises dans la partie nord du pays du Congo »,  a dit  Jules, un taximan.

D’après les dires des populations, la situation désolante de ce ravin avait été signalée auparavant alors que la compagnie SOCOFRAN  avait prétendu d’être au terme de ses travaux de canalisation. Tout serait partie d’une chute remarquable causée par la canalisation qui n’avait pas été prolongé jusqu’au fleuve.