Close

Reprise timide du travail à Brazzaville après les fêtes

 La reprise du travail a été timide, le 2 janvier à Brazzaville. Dans les administrations visitées par Vox, la majorité de bureaux étaient vides. Alors que dans les quartiers, l’ambiance de la fête était encore visible.  

Le 2 janvier n’a pas été déclaré chômé et payé. Pourtant, nombreux étaient les Congolais qui ne se sont pas rendus au lieu de travail. Certains continuaient encore à prendre la boisson le matin. C’est le cas d’un groupe de jeunes à Bacongo, dans le deuxième arrondissement de Brazzaville qui ont passé la nuit du 1er au 2 janvier dehors en train de festoyer. Ici la bière a coulé à flot. Exerçant dans différents domaines, ces jeunes n’ont pas pris la peine de se préparer pour reprendre le travail.

« Chaque début d’année nous organisons une rencontre entre amis pour partager ensemble un repas. C’est une façon pour nous de rendre gloire à Dieu de nous avoir gardé jusqu’à ce jour de fête », a déclaré Christ Massamba, une bouteille de bière à la main.

« Chacun de nous exerce un métier. Certains sont des étudiants et d’autres des travailleurs. Nous avons tous obtenu des permissions auprès de nos responsables afin de continuer notre fête jusqu’au 2 janvier. Dans notre pays, c’est difficile de voir les gens aller travailler au lendemain d’une fête », a-t-il ajouté, entre deux rots.

Du côté des mairies de Bacongo et de Moungali, il y a eu une forte présence des agents. Tous les services étaient ouverts. Ainsi que les services de Congo Télécom. A la Mairie de Poto-Poto, par contre, la majorité des bureaux étaient fermés. Pour cause de salaires impayés, les agents de cette administration ne venaient déjà pas travailler. Seul le cabinet du Maire reste ouvert.

« L’absence des agents municipaux sur leur lieu de travail est le fait de la grève qu’ils observent depuis le 17 décembre après leur assemblée Général. Ces deniers ont accumulé sept mois d’impayés. Leur souhait était de percevoir aux moins deux mois de salaire. Mais, jusqu’à ce jour, ils n’ont rien perçu », a expliqué le chef des service archives et documentation, Ngakengni Ockandzé.

De son côté, le Maire de Poto-Poto, Jacques Elion a souligné que la grève des agents communaux ne pouvait pas empêcher sa structure de travailler. « Dans certains bureaux vous avez remarqué qu’il y a au moins deux à trois agents qui assurent un service minimum pour servir les habitants et permettre aux élèves en classe d’examen de constituer leurs dossiers », a-t-il précisé.