Faire la route lourde Brazzaville Pointe-Noire oblige les transporteurs à garnir leurs poches, pour laisser de l’argent  à chaque bouchon érigé par les éléments de la force publique installés le long du parcours pour sécuriser les usagers et prévenir toute attaque de ninjas. Les chauffeurs déboursent pas moins de 14.000 francs CFA.

Peu importe que l’on soit en règle ou non. « C’est la règle sur cette route. Les taxis donnent 500 francs CFA à chaque bouchon, en dehors des péages », explique Jean Jacques, conducteur d’un taxi, maintes fois rançonné sur cette route.

La fameuse « contribution » commence par le policier au sortir du parking à Brazzaville. «Si vous avez la malchance, vous laisserez de l’argent à chaque policier placé devant un carrefour, avant de rentrer dans le viaduc. Là, on est encore à Brazzaville», ajoute Jean Jacques. « Imaginez le nombre de ces policiers sur la route », commente-t-il.

L’entrée du viaduc est une obligation pour tous de laisser de l’argent aux policiers devant la barrière. Puis viennent d’autres points installés le long de la route. Même devant les postes de péage qui ne sont pas encore opérationnel, il faut laisser l’argent aux policiers qui en assurent la garde.

Aucune exception n’est constatée. Tous les véhicules doivent payer cette sorte d’impôt à l’aller comme au retour, surtout dans le Pool, au niveau de tous les bouchons de la force publique. Si les taxis, payent à partir de 500 francs CFA, les minibus, les bus Coaster et les gros bus des sociétés comme Océan du Nord, donnent jusqu’à 1000 francs CFA, le passage.  Dans la localité de Mindouli, le montant est de 2000 francs CFA.

Personne ne sait pourquoi les éléments de la force publique exigent de l’argent aux automobilistes, alors qu’ils sont en mission de sécurisation de la population et de leurs biens. « Effort de guerre », diraient certains. Alors il s’agit de quelle guerre, le président de la République affirme qu’il n’y a pas de crise dans le Pool.

Beaucoup de transporteurs se plaignent de ces pratiques puisque à cela il faut ajouter le payement de beaucoup de taxes pour faire cette route. Ils appellent les autorités à y mettre fin, à ne faire que de simples contrôles de routines auxquels sont préparés tous les automobilistes.

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